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Les panneaux solaires favorables à la production de fourrage, surtout l’été


TNC le 18/07/2024 à 08:58
ParcphotovoltaIquedeFontenet

Le parc photovoltaïque de Fontenet, en Charente-Maritime, construit et exploité par BayWa r.e. (© BayWA r.e)

Une étude, menée par l’Inrae avec Valorem et BayWa r.e, montre un impact positif des panneaux solaires sur la production de biomasse, tant en quantité qu’en qualité.

Les panneaux solaires permettent-ils de maintenir une production de fourrage toute l’année ? C’est pour répondre à cette question que l’Inrae porte, avec deux spécialistes de l’agrivoltaïsme, BayWA r.e et Valorem, deux projets de recherche sur la repousse de l’herbe sous panneaux solaires en condition agrivoltaïque : le projet Solar et le projet Latou.

Des capteurs météorologiques ont été mis en place sur trois parcs dans trois régions climatiques différentes : dans le sud-ouest méditerranéen, en Bourgogne puis en Dordogne. Les capteurs ont été installés en zone témoin, sous les panneaux et en inter-rang et ont permis de suivre l’évolution des données météorologiques (température, humidité…). Des analyses de sol et de la production de biomasse ont également été effectuées à ces endroits-là.

Il en ressort, après une année d’études :

  • une température plus basse sous les panneaux : la température du sol est 3 à 4°C plus faible sous panneaux dans les deux centrales BayWA r.e ; la température du sol est aussi inférieure de 4,8 °C en zone intermédiaire (c’est-à-dire sur la zone entre les panneaux solaires et la zone témoin) ;
  • une humidité du sol plus importante sous panneaux : jusqu’à + 11 %.

Un fourrage meilleur en quantité comme en qualité

Par conséquent, ce microclimat s’avère favorable à la production fourragère en quantité comme en qualité, notamment l’été. Le projet Latou, en Dordogne, a ainsi montré une augmentation de 30 % de matière sèche en zone ombragée sur l’année. Niveau saison, le rendement peut décroître à la fin du printemps mais s’avère meilleur en été en raison de l’ombre apportée par les panneaux.

Le fourrage est de meilleure qualité sous les panneaux avec une teneur en azote et en minéraux plus importante, et donc une meilleure digestibilité notamment en été.

Après ce premier cycle d’études, un second est en cours. Les résultats de ces deux années permettront d’alimenter la base de données R & D du pôle national de recherche de l’agriphotovoltaïsme lancé par l’Inrae en 2023.