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Loup : les conditions de tir des éleveurs bovins précisées dans un arrêté


AFP le 08/02/2025 à 19:45

Un arrêté publié samedi au Journal officiel précise les conditions dans lesquelles les éleveurs de bovins peuvent demander des tirs dérogatoires contre les loups, dont la présence s'est étendue en France.

Selon les précisions du ministère de la Transition écologique à l’AFP, les éleveurs de troupeaux bovins et équins pourront bénéficier de dérogations préfectorales de tir du loup sous conditions, si leur troupeau a subi au moins une prédation par le loup dans les 12 derniers mois.

Le texte précise que l’octroi de ces dérogations se fait « sous réserve de démarches engagées (par les éleveurs, NDLR) en matière de réduction de vulnérabilité attestées par le préfet », comme l’installation de clôture par exemple.

L’arrêté « ne change absolument rien au nombre de loups (plafond de 192 individus pour 2025) pouvant été abattus chaque année », a ajouté le ministère.

« Il clarifie la manière dont les éleveurs bovins et équins peuvent accéder à des tirs dérogatoires lorsqu’ils sont victimes d’une attaque du fait de l’augmentation de la population de loups et de leur plus grande présence sur le territoire », a-t-on expliqué.

Selon l’Office français de la biodiversité (OFB), la population moyenne de loups en France est de 1 013 bêtes, un chiffrage donné lors de la dernière réunion du Groupe National Loup (GNL) mi-décembre, en préfecture de Région à Lyon.

Historiquement présent dans les zones alpines, menaçant surtout des élevages de moutons et de chèvres, le loup est progressivement redescendu en plaine et sa présence s’étend désormais à toutes les régions françaises. La menace pèse maintenant également sur les troupeaux bovins, dont 200 ont été attaqués en 2024, selon les chiffres du gouvernement.

« En raison des difficultés de protection des troupeaux bovins et équins, l’accès à des autorisations de tir pour ces éleveurs est fortement limité et a donné lieu à de nombreux contentieux témoignant de la fragilité du cadre juridique » qui prévalait jusqu’alors, a expliqué le ministère.