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Maïs 2024 : attention au retour des mycotoxines


TNC le 24/01/2025 à 08:11
maisensilage

Chaque année, l'observatoire des mycotoxines donne un aperçu de la prévalence en mycotoxine grâce à l'analyse de plusieurs centaines d'échantillons de maïs fourrage dans toute la France. (© TNC)

Après une campagne 2023 relativement épargnée par les mycotoxines, les ensilages de maïs 2024 présentent une forte prévalence de Zéaraléone et Déoxynivalénol.

D’après les 396 analyses réalisées par l’observatoire des mycotoxines sur des ensilages de maïs issus de la campagne 2024, la prévalence monte d’un cran.

Entre semis tardifs, et pluviométrie record sur fond de manque d’ensoleillement, l’année 2024 a dégradé l’état sanitaire des plantes, sans parler de la présence d’insectes foreurs sur les cultures comme les Pyrales et Héliothis. Un contexte qui favorise « le développement du champignon Fusarium Graminearum, responsable de la production des mycotoxines Déoxynivalénol (DON) et Zéaraléone (ZON) », remarque Littoral Normand dans une publication sur son site internet.

Après une année 2023 particulièrement sèche, le retour de l’humidité en 2024 a favorisé le développement des mycotoxines dans le maïs fourrage. (© Terre-net Média)

Une pression en Zéaraléone inédite

L’organisme de conseil parle même d’une « contamination en Zéaraléone inédite ». Le maïs 2024 enregistre la plus forte prévalence en ZON enregistrée depuis la création de l’observatoire en 2018, avec plus de la moitié des élevages au-dessus du seuil à risque. Les structures les plus touchées se trouvent dans la moitié Nord-Ouest de l’Hexagone.

Cette mycotoxine agit en tant que perturbateur endocrinien. Avec une structure chimique proche de celle de l’œstradiol, elle peut avoir des conséquences sur les performances à la reproduction.

Un haut niveau de Doxynivalénol

Le Doxynivalénol (DON) est également présent à haut niveau, avec seulement un quart des élevages sous les seuils à risques.

Moins sournois, les effets du Doxynivalénol sont plus facilement identifiables sur les performances laitières et l’immunité des bovins.

Le Nivalénol (NIV) est quant à lui peu présent, avec 80 % des élevages sous le seuil à risque.