Heures et intervalles de traite

Mais pourquoi les éleveurs laitiers se lèvent-ils si tôt ?


Élevages bovins lait et viande le 18/05/2015 à 09:48
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Près de la moitié des éleveurs laitiers partent à la traite avant 6h30. Mais est-ce vraiment nécessaire d’aller traire tôt le matin pour se libérer plus tôt le soir ? Respecter un intervalle de 12 heures entre deux traites ne semble pourtant pas être une règle gravée dans le marbre.

Le monde du lait appartient à ceux qui se lèvent tôt. D’après un sondage en ligne sur Web-agri, les éleveurs laitiers sont actifs dès l’aube : près de 44 % des éleveurs laitiers équipés d’une salle de traite enfilent leurs bottes avant 6h30, tandis que moins de 12 % des trayeurs démarrent après 7h30.

Les journées des éleveurs sont généralement bien chargées et débuter tôt permet de faire le maximum de travail d’astreinte durant la matinée. Pourtant il semble possible de modifier ses vieilles habitudes et d’organiser ses journées différemment.

Si la traite trois fois par jour est sans doute l’optimum en termes de performances et de confort pour les vaches laitières hautes productrices, les sur vaches holsteins et montbéliardes montrent qu’à l’inverse, il est possible de réduire nettement l’intervalle entre les deux traites de la journée.

. Un intervalle de 5 heures (une traite à 10h puis une à 15h par exemple) entraîne une perte de production de 10 % pour des vaches fraîches vêlées, et de seulement 5 % pour celles ayant passé le pic de lactation. Par contre, la monotraite entraîne une baisse de la production laitière de près de 40 %. (cf tableau).

D’après ces essais, réduire le temps entre les traites ne semble pas avoir d’effet significatif sur la composition du lait (TB et TP) et les comptages de cellules somatiques.

D’après ces essais, réduire le temps entre les traites ne semble pas avoir d’effet significatif sur la composition du lait (TB et TP) et les comptages de cellules somatiques.

Il semblerait donc envisageable de traire à 8 ou 9h puis à 15h ou 16h, . Raccourcir la journée de travail peut, pour certains éleveurs, apporter davantage de souplesse dans l’organisation, pour mieux s’adapter aux horaires d’école des enfants par exemple. Par ailleurs, le choix de raccourcir l’intervalle de traite est réversible, sans effet sur la production et la santé du troupeau.