Plainte de L214 pour « mauvais traitements » dans un élevage de chevreaux
AFP le 22/06/2023 à 11:35
Des chevreaux entassés « à l'agonie » : L214 a annoncé mercredi avoir porté plainte pour « mauvais traitements » contre un éleveur de Saône-et-Loire travaillant pour une filiale du leader français de la viande de poulets LDC.
Images à l’appui, l’association de défense des animaux pointe les pratiques d’élevage intensif dans une station d’engraissement de chevreaux de Saint-Pierre-le-Vieux travaillant pour Cabri Production, une société du groupe LDC notamment connu pour ses marques Le Gaulois, Maître CoQ, Matines ou encore Marie.
Dans cet élevage, selon l’association, les chevreaux sont entassés sans accès à l’extérieur dans des boxes de taille réduite où certains peinent à téter les appareils d’allaitement, ayant été séparés très jeunes de leurs mères.
« L’enfermement et l’entassement des chevreaux (…) empêchent les animaux d’exprimer leurs comportements naturels comme grimper, jouer, sauter… De nombreux chevreaux ne survivent pas, et leurs cadavres sont jetés hors des boxes comme des déchets. Les autres animaux sont envoyés à l’abattoir et tués à l’âge d’un mois environ », poursuit L214.
L’organisation a indiqué avoir porté plainte auprès du procureur de Mâcon pour « mauvais traitements commis sur des animaux par un professionnel de l’élevage ». Le parquet de Mâcon a confirmé à l’AFP réception de cette plainte.
De son côté, la préfecture de Saône-et-Loire n’était pas immédiatement en mesure de commenter ces informations ni indiquer si une enquête avait été ouverte.
Dans son communiqué, L214 rappelle avoir interpellé plusieurs fois LDC ces dernières années sur les conditions d’élevage et d’abattage des animaux, demandant au groupe de « prendre une position forte contre le pire de l’élevage intensif des animaux ».
Contacté par l’AFP, LDC a indiqué que cet « élevage indépendant » avait « des résultats sanitaires conformes aux normes », mais qu’une « enquête approfondie » allait tout de même être menée.
L214 affiche une « volonté de monter l’élevage sous un angle négatif pour générer de l’émotion sans respecter le travail des éleveurs (…) c’est une méthode de dénonciation répétitive et caricaturale sur ce que peuvent faire les éleveurs en France », a protesté le groupe français, dont des élevages ont déjà été pris pour cible par l’association.