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Plus de 4 600 foyers de FCO 3, selon le ministère de l’agriculture


AFP le 04/10/2024 à 13:11

La fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 continue de se propager à grande vitesse dans les élevages français, où l'on dénombrait « 4 644 foyers » au 3 octobre, selon le bilan publié vendredi par le ministère de l'agriculture.

L’épizootie, qui n’est pas transmissible à l’homme, fait des ravages en Europe. Elle est arrivé début août dans le nord de la France et s’est très vite propagée des départements des Ardennes, de la Meuse et du Bas-Rhin à toute la partie nord du pays, jusqu’au Cher et à Saône-et-Loire. En une semaine, 900 foyers de FCO 3 supplémentaires ont été enregistrés.

Face à cette flambée, la ministre de l’agriculture Annie Genevard a annoncé jeudi l’extension de la vaccination contre la FCO 3 – qui a débuté le 12 août dans le nord du pays – « à toute la France pour la filière ovine », la plus touchée par cette maladie qui affecte également les bovins.

Au total, l’État a commandé 11,7 millions de doses de vaccins contre la FCO 3, « soit la quantité suffisante pour permettre de vacciner 40 % du cheptel bovin et 100 % du cheptel ovin », selon le ministère.

La MHE progresse un peu moins vite

Dans le détail, les commandes de l’État correspondent à « 9,3 millions de doses du vaccin Bluevac 3 destinées à la vaccination des bovins » (avec deux doses par animal), et « 2,4 millions de doses du vaccin Bultavo 3 destinées à la vaccination des ovins » (schéma vaccinal à une dose par animal).

Des vaccins existent également pour la FCO 8 qui fait des ravages dans les troupeaux de brebis du sud du pays. Mais certains vaccins, produits en Espagne, manquent et l’État ne les prend pas en charge, la FCO 8 étant considérée comme une maladie endémique depuis 2018.

Par ailleurs, la maladie hémorragique épizootique qui touche essentiellement les bovins, progresse également mais moins vite : 1 778 foyers ont été recensés au 3 octobre selon le ministère, contre 1 484 foyers au 26 septembre.

La vaccination contre la MHE également transmise par un moucheron a débuté le 20 septembre. Deux millions de doses ont été commandées fin août, permettant au total de vacciner un million de bêtes. La stratégie arrêtée vise à limiter la propagation de l’épidémie par la mise en place d’une zone vaccinale tampon de 50 kilomètres de large, s’étirant en diagonale de la baie du Mont-Saint-Michel au delta du Rhône.