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En allaitant

Quelle orientation donner à mon atelier viande pour plus de marge ?


TNC le 06/01/2022 à 13:04
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Étudier les voies de segmentation pour apporter de la plus-value à un atelier de viande bovine. (©TNC)

Vers quelles démarches de segmentation et de contractualisation se tourner en bovins finis pour donner de la plus-value à l'atelier viande ? Les réseaux d’élevage Inosys bovins viande du Grand Est ont étudié deux pistes : le Label rouge et la démarche Prim'herbe.

La loi Egalim et les engagements nationaux de la filière d’élevage favorisent les démarches de segmentation : une opportunité pour les éleveurs de se positionner sur de nouveaux marchés et d’augmenter la plus-value sur leurs productions. Dans le Grand Est, les élevages allaitants (principalement en race Charolaise) maintiennent une part de finition importante. Les réseaux d’élevage Inosys de la région se sont penchés sur deux démarches particulièrement évoquées dans la région :

– le développement des productions sous signe officiel de qualité, notamment avec l’objectif d’atteindre 40 % de viande bovine sous Label Rouge en 2025,

– une démarche de marque privée : Prim’herbe de la filière qualité Carrefour.

Pour ce faire, ils s’appuient sur des cas concrets de la région, soit des systèmes de polyculture, sous trois scénarios : atelier naisseur avec finition des femelles en génisses viande de 30 mois, atelier naisseur engraisseur de génisses viande 30 mois et de taurillons, et atelier d’engraissement de broutards en jeunes bovins.

Pour plus de détails, retrouvez la publication complète sur le site de l’Idele : Quels produits pour quels marchés ? Simulations en systèmes bovins viande

« L’analyse des différents scénarios montrent des augmentations de l’EBE se situant entre 1 % et 9 % par rapport aux scénarios de départ, affirment les techniciens. L’impact de la valorisation Prim’herbe ou Label Rouge dépend du nombre d’animaux valorisés dans ces filières. Il faut donc vérifier auprès de son acheteur, le potentiel de commercialisation sur les prochaines années. Ce point sera d’autant plus critique si des changements importants de système de production sont nécessaires. En Label rouge où le principal surcoût repose sur celui du tourteau non OGM, la qualification de l’élevage peut être une opportunité dans la perspective d’une progression des volumes. »

D’autre part, en plus des simulations en conjoncture moyenne pluriannuelle, les experts ont refait leurs calculs en se basant sur la conjoncture 2021 (hausse des prix des animaux non contractualisés et des aliments). Il s’avère que, sur 2021, les gains d’EBE sont réduits de 30 à 40 %. Mais, « les écarts d’EBE sont faibles pour les démarches Label rouge, en raison d’une indexation des prix Label sur les prix de marchés et le coût de production. »

Produire des bovins Label Rouge

Le cahier des charges « Bœuf Label rouge » s’applique sur des femelles de 28 à 120 mois et des mâles de 30 mois minimum. Il demande un pâturage de 5 mois minimum et interdit les élevages sur caillebotis intégral. L’alimentation est contrôlée (aliments référencés, autonomie alimentaire de 80 % et non OGM), et les interventions sont encadrées.

Consultez : Interbev pour en savoir plus sur le cahier des charges du Bœuf Label rouge

S’engager dans le label Prim’herbe

La démarche Prim’herbe consiste à produire des jeunes bovins (mâles et femelles âgés de 14 à 17 mois) légers. La finition doit être de 4 mois minimum pour des carcasses comprises entre 290 et 350 kg. Comme en label rouge, l’alimentation et les interventions sont elles aussi encadrées.