Rappel de conserves artisanales après un cas probable de botulisme en Isère
AFP le 02/11/2024 à 10:02
La préfecture de l'Isère a annoncé vendredi avoir ordonné le rappel de quelques dizaines de conserves artisanales de terrine de porc après le signalement d'une suspicion de botulisme chez une personne en ayant consommé.
L’Agence régionale de Santé (ARS) Auvergne Rhône-Alpes a reçu jeudi le signalement de ce cas suspecté d’être atteint par cette affection neurologique grave, indique la préfecture dans un communiqué.
La personne qui a « consommé une terrine de porc produite à la ferme, par l’EARL (Exploitation agricole à responsabilité limitée, NDLR) Les peupliers » au Mottier (Isère), « a été prise en charge médicalement », précise-t-elle.
L’analyse par l’Institut Pasteur « des restes de terrine de porc mise en cause (…) a confirmé la présence de toxine botulique et de la bactérie produisant la toxine », selon la préfecture.
« Les conditions de production ne permettant pas de garantir la stérilisation des bocaux », les autorités ont décidé du retrait et du rappel de « quelques dizaines » de ces conserves mises en vente à la ferme « Chez Barbier », au Mottier, ajoute la préfecture.
Cette dernière appelle les personnes qui en auraient consommé « à la plus grande vigilance, et à consulter un médecin en cas de symptômes (troubles de la vision, difficultés à avaler, bouche sèche, difficultés à parler) en mentionnant cette alerte ».
Elle invite par ailleurs celles qui en détiendraient à ne pas les consommer ni les ouvrir et à les jeter.
Le botulisme est une affection neurologique rare et grave, mortelle dans 5 à 10% des cas, provoquée par une toxine très puissante produite par une bactérie qui se développe notamment dans les aliments mal conservés, faute de stérilisation suffisante.
Elle engendre des problèmes oculaires (vision floue), un défaut de déglutition et, dans les formes avancées, une paralysie des muscles, notamment respiratoires, qui peut conduire au décès.
En France, le botulisme est rare : l’incidence moyenne s’est stabilisée depuis 1980 autour de 20-30 foyers par an, impliquant le plus souvent chacun un à trois malades.