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Rendement et valeurs des maïs fourrage 2024 : ça aurait pu être pire !


TNC le 02/12/2024 à 16:54
silo

Les rendements des maïs ensilage 2024 sont plutôt bons avec des valeurs énergétiques correctes. (© TNC)

Avec des conditions très humides du semis à la récolte, la qualité du maïs fourrage 2024 n'était pas garantie. Et pourtant, il s'en sort plutôt bien, à l'image des ensilages 2023.

Avez-vous ouvert le silo de maïs 2024 ? Comment s’est passée la transition ? Normalement, elle ne devrait pas poser de problème car l’ensilage de cette année présente peu d’écart avec celui de 2023. En quelques mots : de bons rendements, du grain et une digestibilité moyenne. Focus sur le bilan de campagne du maïs fourrage 2024.

Des maïs corrects en énergie

« Cette année, les récoltes ont été tardives et humides, dans des conditions parfois très difficiles, remarque Hugues Chauveau, zootechnicien pour Arvalis. Malgré cela, les analyses font ressortir un cru correct. » Les maïs sont riches en amidon : 32,7 % de moyenne (1 point de moins que l’an dernier). En revanche, la digestibilité des fibres est décevante : « On est un peu en deça de 2023, cela s’explique par l’absence de stress hydrique et thermique. »

Côté valeurs, voici les moyennes :
– 30 % MS
– 0,94 UFL/kg MS
– 7,1 % de MAT
– 60 g/kg MS de PDI, BPR : 38 g/kg MS
– dNDF = 49,5 %

Au Nord, les maïs tirent leur épingle du jeu !

Avec des différences entre régions bien entendu :

C’est un cru de maïs assez riche en grains mais avec des fibres peu digestibles. (© Arvalis institut du végétal)

L’expert alerte sur le risque de butyriques au vu des conditions de récolte et de la teneur en MS des maïs. « Pas d’alerte mycotoxines à ce jour, mais à surveiller ! » Autre rappel : « Sur les maïs récoltés humides, on se retrouve avec des silos qui ont coulé. Il faut penser à refaire une analyse sur le fermenté car il peu y avoir beaucoup de pertes dans les jus de silos. »

De l’eau du début à la fin du cycle

Si on est globalement sur une année favorable, on s’en sort bien au vu des conditions météorologiques très humides : « Les semis ont été retardés, et la pluie a eu des conséquences sur l’implantation des maïs, explique Anne-Sophie Colart, spécialiste maïs fourrage pour Arvalis. S’en est suivi un mois de juin frais et une pression des ravageurs (surtout des limaces) qui n’a pas permis de rattraper le retard pris. »

Manque d’enracinement et d’absorption d’azote ont été visibles en fin de cycle avec un risque de verse élevé par endroits. Enfin, les récoltes ont été assez tardives, jusque courant novembre avec des teneurs en matières sèches plus basses que ces dernières années (30 % de MS de moyenne).