Traite en épi, TPA ou roto : quelle salle de traite pour un bon confort ?
TNC le 18/02/2025 à 05:30
À chaque salle de traite ses avantages et ses inconvénients. Mais lorsque ces derniers rendent la traite pénible pour l’éleveur, il peut être bon de revoir la conception du système. Focus sur les installations en épi, en TPA ou en roto avec les résultats du projet Ergotraite.
La traite, principale tâche d’astreinte en élevage laitier, a de gros impacts sur les résultats de l’exploitation, la santé des vaches, mais aussi les conditions de travail de l’éleveur. Les parties prenantes du projet Ergotraite se sont intéressées aux particularités de chaque installation.
Florian Dassé, conseiller national en prévention des risques professionnels à la MSA, expliquait par exemple à l’occasion d’un webinaire dédié que la traite en épi à 30° limitait la visibilité et l’accès au trayon arrière du côté opposé au trayeur. « Cela demande au trayeur plus de flexion du bras lors de la pose du gobelet. » Il poursuit : « En traite par l’arrière ou en épi 50-60°, la zone d’atteinte des trayons diffère fortement entre l’avant et l’arrière. En roto extérieur, le ou les trayeurs sont postés à un endroit précis donc ils n’ont pas de visibilité sur l’ensemble du système et sont dépendants du rythme de traite. En étable entravée, la charge cognitive est très importante et on constate beaucoup de déplacements. » Autant de particularités propres à chaque système qui sont détaillées dans ce tableau :
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Traquer la pénibilité sur tous les postes
Quand on réfléchit à son installation de traite, il est primordial d’identifier toutes les étapes de la traite (préparation, traite, gestion du lait aux veaux, soins aux vaches, nettoyage) et de s’interroger sur la pénibilité de chacune des tâches.
« La pénibilité peut venir du système de traite en lui-même et du choix des équipements, mais aussi de la fluidité de circulation, de la disposition des postes de travail comme la hauteur et la profondeur pour la pose des gobelets. Il peut y avoir des contraintes visuelles et une charge cognitive importante pour le suivi et l’anticipation de l’état des animaux et de la qualité de la traite. »
Sans oublier que la traite est très répétitive, Florian Dassé ajoute : « Il faut prendre en compte la main-d’œuvre disponible et les modalités de rotation à la traite. Les équipements choisis doivent être cohérents pour une bonne qualité de travail. »