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Sorgho

Un fourrage complémentaire au maïs et bien adapté à la sécheresse


TNC le 17/11/2020 à 10:04
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Le sorgho tend à se développer dans les systèmes d'élevage. En effet, sa capacité d'adaptation aux conditions de sécheresse en fait un fourrage plus efficient que le maïs. Mais comment s'y retrouver parmi les différents types de sorgho disponibles ? Éléments de réponse et conseils d'expert.

Grâce à son tissu racinaire dense, le sorgho valorise très bien l’eau disponible dans le sol. Il résiste aux épisodes de sécheresse et repart aussitôt après. Intervenu lors des journées de l’AFPF à ce sujet, Florian Blot de Seenovia expliquait : « Sur cet aspect, c’est un fourrage plus efficient que le maïs. Avec des valeurs énergétiques semblables mais une faible teneur en amidon, il a notamment un impact positif sur le TB (notamment grâce à sa richesse en sucres). »

« En revanche, le sorgho pénalise l’ingestion à cause de sa faible teneur en matière sèche, d’où l’intérêt d’en limiter la quantité à 4-5 kg de MS dans la ration. En fait, c’est un bon fourrage complémentaire au maïs. »

Il existe différents types de sorgho, pour différentes utilisations. Alors, comment s’y retrouver et quel type de sorgho fourrager choisir ?

  • Valorisation:
    • Grain
    • Biomasse
    • Fourrager
  • Multi-coupe :
    • Hybride : fort potentiel de rendement mais repousse lente
    • Sudan-sudan Multi-coupe : Tiges très fines, feuillus, repousses rapides
  • Mono-coupe :
    • Non BMR (nervure centrale blanche)
    • BMR (nervure brune) : Energie : BMR > non BMR
      • Grain sucrier Mono-coupe ~20 % sucre (++ digestible), ++ prod., 28 % MS à la récolte mais sensible à la verse.
      • Mâle stérile valeurs alimentaires = grain sucrier. Mais panicule sans grain (moins sensible à la verse).
      • PPS ++ feuilles, grosses tiges (moins sensible à la verse), gros rendement. Mais 23-24 % MS à la récolte.

Florian Blot recommande deux mélanges de sorgho fourrager BMR :

– 50 % mâle stérile + 50 % PPS, « pour obtenir des valeurs correctes sans risque de verse »

– ou 25 % grain sucrier + 25 % mâle stérile + 50 % de PPS, « c’est plus risqué à la verse mais les valeurs seront supérieures ».

Semer et maitriser les adventices du sorgho

« Les semis ont lieu vers le 15-20 mai pour la région Pays de la Loire, indique l’expert. Il faut alors préparer un lit de semence assez fin et semer sur un sol réchauffé. Attention à ne pas semer trop dense et à une profondeur régulière de 3 à 4 cm pour favoriser un développement rapide de la plante. »

Côté adventices, il recommande d’implanter un précédent très couvrant pour limiter la pression. « On réalise au moins un faux semis entre le couvert et le semis de sorgho et le désherbage se fera au stade 3 feuilles, voire éventuellement un second passage au stade 6-8 feuilles si besoin. Le binage a quant à lui un effet booster sur la plante. »