Accéder au contenu principal
Chez Aurélien Gout (18)

Un pâturage tournant avec un parcellaire en étoile


TNC le 07/03/2024 à 09:06
PAturagetournantenEtoile

Le plan de pâturage est construit autour d'un paddock central, qui sert de parking et de point d'abreuvement. (© Herbe et Fourrage Centre-Val de Loire)

Pour le pâturage des vaches suitées, Aurélien Gout a opté pour un parcellaire découpé en étoile, avec une parcelle parking au centre et des clôtures en dur. Une manière de tirer profit au maximum de la parcelle de 12 ha d’herbe située près de l’exploitation.

En 2021, Aurélien Gout a mis en place le pâturage tournant dynamique sur son exploitation, avec un parcellaire sous forme d’étoile. L’éleveur nous en dit plus sur ses pratiques dans une vidéo d’Herbe et Fourrage Centre-Val de Loire.

&t=14s

Sur l’EARL des Mandais, l’organisation du parcellaire prend une forme particulière. Un parking, sur le bord de la parcelle donne un accès à dix paddocks différents. Les parcelles sont en triangle, d’une taille de 1,2 ha. Une superficie qui permet la mécanisation, et assure 4 à 5 jours de pâturage aux bovins en début de saison, puis 2 à 3 jours.

Un parking central dessert les paddocks

Depuis le parking se trouvent les nourrisseurs pour la complémentation des broutards, un point d’abreuvement et le râtelier pour l’affouragement estival.

Dans les parcelles, on retrouve les vaches suitées de veaux mâles, complémentés pour le marché du broutard. « Le paddock est près de la ferme, ce qui permet d’apporter facilement les concentrés aux animaux, de rentrer les animaux pour les ventes », précise Aurélien.

Le parking permet aussi d’isoler les animaux en cas de sécheresse ou de portance limitante. Inversement, enfermer les animaux dans les parcelles permet de remplir les nourrisseurs sans être gêné.

« Les clôtures de séparation sont faites en dur » ajoute Yvan Lagrost, conseiller bovin viande et fourrages pour la Chambre d’agriculture du Cher. « C’est plutôt rare, mais pratique ». Mises en place en 2021, les clôtures ont coûté environ 1 400 €.  « C’est un peu de temps à passer, mais ça facilite l’entretien par la suite. Il y a juste à regarder si les isolateurs sont bons et si les fils sont tendus ».

38 ares/UGB grâce au pâturage tournant

Côté performances : 28 vaches suitées de veaux d’automne et un taureau pâturent sur 12,40 ha, divisés en 10 paddocks. Le chargement avoisine dont les 38 ares/UGB. En plus du pâturage, l’éleveur parvient à effectuer des fauches tous les ans sur 2 à 3 paddocks. « Ils sont récupérés début mai, ce qui permet d’avoir un chargement réel de 30 ares/UGB en début de saison », précise le conseiller. Ces paddocks reviennent ensuite au pâturage début juin lorsque la croissance de l’herbe diminue.

Le pâturage tournant des vaches suitées permet également de limiter la complémentation des veaux. Les mâles affichent un GMQ de 1 430 g/j, et consomment dans les 2,4 kg de concentrés d’avril à juin pour des vêlages d’automne.