Une centaine d’OGM autorisés en France, notamment dans l’alimentation
AFP le 06/01/2021 à 11:32
La mise en culture de semences comportant des OGM est interdite en France, mais « une centaine d'OGM » au total sont bien autorisés dans la consommation, notamment pour « l'alimentation humaine et animale », a indiqué mardi la DGCCRF.
Les autorisations « qui concernent le maïs, le colza, le coton, le soja et la betterave sucrière, permettent l’importation de graines et leur commercialisation à des fins de transformation, mais pas pour la mise en culture », précise la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes dans un bilan de « la recherche d’OGM dans les semences des grandes cultures » mis en ligne mardi.
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— DGCCRF (@dgccrf) January 5, 2021
La présence d’#OGM non autorisés dans les semences peut avoir des conséquences irréversibles pour l’#environnement et représenter un risque pour la santé.
Nous contrôlons chaque année les lots de semences destinés au marché 🇫🇷.
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Dans les produits alimentaires ou textiles, « le caractère OGM doit être indiqué », et « ils sont contrôlés par la DGCCRF », ajoute le texte, qui confirme ainsi au passage une situation dénoncée par nombre d’ONG sur l’importation légale d’OGM en France et en Europe malgré l’interdiction de mise en culture. L’objet principal du document est de faire le bilan des contrôles d’OGM non autorisés trouvés dans des semences.
À la suite de la détection, en 2018, d’un lot de semences de colza transgénique en France, « les investigations menées en 2019 » par la DGCCRF « ont ciblé cette culture et conclu à la conformité de tous les lots » mis sur le marché et contrôlés, selon ce bilan.
En 2018, 3 307 sacs de semence de colza avaient en effet été retirés du marché et les parcelles déjà semées avaient été détruites.
« La présence d’OGM non autorisés dans les semences, graines destinées à la culture et premier maillon de la chaîne alimentaire, peut avoir des conséquences irréversibles pour l’environnement et représenter un risque pour la santé si leur innocuité n’a pas été évaluée », affirme la DGCCRF. En France, « la mise en culture de semences contenant des OGM est interdite », même si leur commercialisation est « possible » sous « conditions strictes », rappelle le texte. Une seule exception, le maïs OGM MON810, autorisé à la culture dans plusieurs pays européens, mais pas en France.
D’une manière générale, les contrôles ont montré que les principaux opérateurs (semenciers, coopératives..) « maîtrisent le risque de contamination par des OGM des semences mises sur le marché en France » après avoir examiné les protocoles de recherche et les rapports d’essai des principaux semenciers, obtenteurs de semences et leurs sous-traitants.
Dans la mesure où le secteur des semences se situe en amont de la chaîne alimentaire « et compte tenu des conséquences économiques importantes qui peuvent découler de contaminations fortuites par les OGM (arrachage, retraits-rappels, etc.) », la DGCCRF « poursuivra les contrôles réguliers dans ce secteur », indique le texte.