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Une louve « en situation d’attaque » sur un troupeau abattue dans le Doubs


AFP le 26/08/2024 à 16:35

Une louve « en situation d'attaque » sur un troupeau de jeunes vaches a été tuée par des lieutenants de louveterie, samedi sur la commune de Les Villedieu, dans le Doubs, a indiqué lundi la préfecture.

Samedi vers 22h00, un binôme de lieutenants de louveterie a procédé à un tir létal « alors que deux loups étaient observés en situation d’attaque » sur une parcelle où « un troupeau avait été prédaté le 21 août » dans cette petite commune située dans le massif du Jura, a précisé dans un communiqué la préfecture du Doubs.

« Ce tir a été réalisé dans le cadre d’un tir de défense simple, prévu par l’arrêté ministériel du 23 octobre 2020 et autorisé par arrêté préfectoral en date du 22 août 2024 ». « Les observations faites par l’Office français de la biodiversité (OFB), quelques moments après le tir, établissent qu’il a été réalisé dans les conditions requises par la réglementation », souligne-t-on.

Le préfet du Doubs, Rémi Bastille, rappelle que « le secteur du Val de Mouthe, compte-tenu de la fréquence des prédations sur bovins, fait l’objet d’expérimentations afin de définir des modalités de protection des troupeaux adaptées pour assurer la bonne cohabitation entre l’élevage bovin et le loup dans le massif jurassien ».

La préfecture a recensé sept attaques de loups dans le département depuis le mois de février.

En juin, le tribunal administratif de Besançon avait annulé deux arrêtés préfectoraux autorisant des tirs contre le loup pour protéger des troupeaux installés dans le même secteur du département du Doubs, à Chaux-Neuve et à la Chapelle d’Huin, où le loup a fait son retour depuis quelques années.

Le tribunal administratif avait rappelé que « le loup est une espèce protégée en vertu du droit européen » dont « la destruction est donc en principe interdite ». Toutefois, la loi prévoit des dérogations pour prévenir des « dommages importants à l’élevage ».

« Les tirs de défense simple peuvent intervenir dès lors que des mesures de protection sont mises en œuvre ou que le troupeau est reconnu comme ne pouvant être protégé », notamment par des mesures de gardiennage renforcé ou de surveillance renforcée, par l’utilisation de chiens de protection ou par l’installation de parcs électrifiés, avait ajouté la juridiction.