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Une moyenne de 39 litres/VL/jour avec 133 vaches traites sur 2 robots saturés


TNC le 27/03/2025 à 05:03
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Les associés du Gaec des Gressets (50) : Régis Monnier, Marie-Pierre et Dominique Guimené. (© TNC)

« La robotique date déjà de quelques années chez nous avec l’installation de deux A3 en 2011. Fin 2024, nous avons décidé de les remplacer par deux A5. » Depuis, les belles performances du Gaec des Gressets ont grimpé encore un peu plus puisqu’ils affichent une moyenne de 39 litres/VL/jour. Et petit bonus : ils ont eu la bonne surprise en signant d’apprendre qu’ils commandaient le 10 000e robot de traite Lely.

C’est à Saint-Gravé (56), à la limite entre le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine, que les associés du Gaec des Gressets nous ont ouvert leurs portes. « Mes grands-parents se sont installés ici en 1945. Je suis la troisième génération sur la ferme », annonce fièrement Dominique Guimené qui pilote l’exploitation aux côtés de sa femme Marie-Pierre et leur ancien salarié Régis Monnier devenu associé du Gaec en 2011.

Depuis l’installation de Dominique en 1992, la structure n’a fait que grossir : d’abord avec l’arrivée de Marie-Pierre en 2006, puis avec une première reprise de surface et de litrage en 2008, accompagnée de l’embauche de Régis en tant que salarié. Puis une seconde reprise d’exploitation voisine les emmenant à 170 ha de SAU, l’arrivée de Régis dans le Gaec et une augmentation du cheptel, « mais uniquement grâce au renouvellement » assurent-ils.

Les associés du Gaec des Gressets (50) : Régis Monnier, Marie-Pierre et Dominique Guimené. (© Terre-net Média)

Une ferme robotisée depuis 2011

C’est en 2011, à l’installation de Régis, qu’ils franchissent le cap de la robotisation : « Notre salle de traite Boumatic 2×5 devenait trop juste. On a opté pour 2 robots A3 Next. » Et en 13 ans de carrière, ils ont bien tourné : 18,3 millions de litres produits pour 1,353 million de traites !

Mais fin 2024, deux A5 sont venus prendre la relève. « On estimait que les A5 nous offriraient plus de performances techniques. » Et en effet, avec un troupeau qui a grossi et plus de 130 vaches traites aujourd’hui, les capacités des A3 étaient devenues limites. « Aujourd’hui, on constate surtout une meilleure qualité des branchements, donc moins d’échecs, ce qui est important lorsqu’on est à saturation comme actuellement. »

Pour autant, la carrière des A3 ne s’arrête pas là puisque les robots de traite ont été vendus à un autre éleveur de la région. « On est contents de savoir qu’ils serviront encore », commente Marie-Pierre qui espère atteindre au moins d’aussi belles performances de production avec ses nouveaux robots.

Les associés ont eu la surprise, après avoir commandé leurs robots, d’acquérir le 10 000e robot de traite Lely. (© Terre-net Média)

130 vaches sur 2 robots de traite

Le changement des machines s’est fait en une journée. Et depuis, les éleveurs apprécient l’entretien rendu plus facile (et moins régulier qu’avant), avec en prime un coût de maintenance moins élevé ! En revanche, les robots sont très saturés : 133 vaches traites sur les 2 stalles. « Ils tournent quasiment 24h sur 24, on oscille entre 5 et 6 % de temps libre. » Les vaches font 2,5 traites par jour de moyenne mais avec de belles performances : 39,3 kg de lait/VL/j, soit 5 223 kg de lait produit par jour. Très peu de refus : 0,7/vache/jour et aucun échec de branchement depuis l’installation. « On en avait surtout avec les A3 sur les génisses ou les vaches qui présentaient une mamelle très haute. »

Les performances du troupeau sont assez impressionnantes ! (© Terre-net Média)

Autres avantages soulevés par les éleveurs depuis le changement de machines : moins de bruit, une consommation électrique réduite et des déplacements plus fluides des animaux grâce à l’entrée facilitée dans les robots.

39 kg de lait par vache : « on a atteint un palier »

À 39 kg de moyenne par vache, les éleveurs ne visent plus d’augmentation de litrage mais plutôt une stabilité. « On pense avoir atteint un palier. Maintenant, on joue plutôt sur des critères comme la vitesse de traite pour gagner du temps libre. » Ils y prêtent attention dans le choix de leurs taureaux au même titre que le lait et les taux. Dans la même optique, ils ont opté pour des manchons en caoutchouc plutôt qu’en silicone afin d’améliorer encore de quelques secondes cette vitesse de traite. « Et leur remplacement est plus simple », apprécie Régis.

Ici on peut dire que les vaches sont des hautes productrices et que les éleveurs maîtrisent la technicité que cela implique. Les résultats économiques le confirment : une marge de 343 €/1 000 l ou encore de 12,19 €/VL/j, avec une note d’efficacité alimentaire de 1,59.

Les associés essaient d’apporter une ration stable toute l’année. Ils ont d’ailleurs réduit le pâturage : « Les vaches ont accès à 7 ha avec une porte de tri, mais il est difficile de faire plus vu le niveau de saturation des robots. » En contrepartie, ils ont opté pour l’affouragement en vert, distribué chaque soir de mars à novembre.

Les éleveurs estiment avoir atteint le palier haut de la production et espèrent seulement maintenir ce niveau. (© Terre-net Média)

Le 10 000e robot de traite Lely

Satisfaits de la marque et du service de leur concession, les associés ne se sont pas posés longtemps la question quant au remplacement de leurs robots : ils restaient chez Lely. Mais pourquoi pas une troisième stalle ? Ce n’est pour l’instant pas envisagé par manque de place (les vaches ont déjà à peine une place chacune en logettes). Ils ne disent en revanche pas non à un robot d’alimentation pour les années à venir…

En revanche : quelle surprise lorsque, après avoir signé le bon de commande pour les A5, leur commerciale leur annonçait qu’ils venaient d’acquérir le 10 000e robot de traite. « On ne pensait pas qu’il y en avait déjà autant d’installés en France ! » Le robot a été designé et les éleveurs ont eu quelques cadeaux mais cela n’a pas réduit la facture finale pour autant : ils ont investi 230 000 € pour ce renouvellement.