+ 167 % d’agriculteurs bio en 10 ans

Découvrez 3 chiffres clés sur les producteurs, en agriculture biologique, dans une vidéo de Chambres d’agriculture France.

Maylïs Herran, du réseau Inosys France, décrypte la pyramide des âges des agriculteurs bio, en comparant les données des recensements agricoles de 2010 et 2020 (à partir de la typologie Inosys ⁽¹⁾), dans une vidéo sur la chaîne youtube des Chambres d’agriculture France.

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Leur nombre, part de femmes, âge : trois chiffres majeurs pour caractériser les producteurs en agriculture biologique :

+ 167 % en 10 ans

C’est le pourcentage de hausse, en 10 ans, des effectifs d’exploitants pratiquant ce mode de production ( + 30 000, x 3,5). Une progression notable sachant que la France compte seulement 12 % d’agriculteurs bio au dernier RGA (4 % en 2010) (source Agreste Primeur, octobre 2022). Intéressant à noter : les classes d’âge, qui augmentent le plus, sont celles de 35 à 50 ans. L’inverse de la population agricole générale, où elles diminuent le plus fortement.

28 % de cheffes d’exploitation

Soit un peu plus que dans l’ensemble de l’agriculture, où elles sont 25 %. Malgré tout, les hommes restent bien plus nombreux dans toutes les tranches d’âge, avec des écarts similaires en 2010 et 2020. Ils sont encore plus présents chez les jeunes générations (moins de 35 ans), ce qui pose question quant à l’installation des agricultrices en production biologique, et aux difficultés spécifiques qui pourraient la freiner.

17 % ont moins de 35 ans

4 points de plus que dans l’agriculture en général (13 %). Comme dans toutes les filières et systèmes, la proportion de producteurs âgés de 55 à plus de 70 ans est en progression, toutefois les agriculteurs bio vieillissent moins vite. En 2024, 31 % ont plus de 55 ans (versus 39 %), d’après l’Insee. Ils ont en moyenne trois ans de moins (48,1 ans) que tous les exploitants confondus.

En forte croissance, plus jeune et plus féminine que l’agriculture dans son ensemble, la population d’agriculteurs en AB montre « une belle dynamique », conclut Maylïs Herran. « À relativiser toutefois, prévient-elle. Les installations en agriculture biologique étant en recul au dernier recensement ». Conséquence de la crise du bio dans notre pays depuis quelques années ?

Source : fiche Inosys France métropolitaine des exploitants ayant déclaré une activité agricole certifiée ou en conversion bio sur tout ou partie de leur exploitation.

(1) « Inosys est un dispositif de production de références technico-économiques à l’échelle de l’exploitation agricole dans les domaines de l’élevage ruminant, des grandes cultures et de la viticulture. Les références sont produites par les conseillers des Chambres d’agriculture à partir de fermes classées selon la typologie Inosys et suivies annuellement. Ces données permettent la production de cas-types, modélisation technique et économique d’une exploitation, ainsi que de nombreuses productions thématiques, en partenariat avec l’Idele pour l’élevage. Toutes les publications sont disponibles sur la plateforme commune des chambres d’agriculture et instituts techniques agricoles, R & D Agri, ainsi que sur le site web de l’Idele. » (source : site internet des chambres d’agriculture France)