La filière appelle l’État à maintenir son soutien
AFP le 01/04/2021 à 14:29
Le gaz renouvelable a vu sa production quasiment doubler en France en 2020, mais il ne représente encore que 0,5 % de la consommation gazière du pays, indique jeudi la filière, préoccupée par l'impact du nouveau cadre de soutien public.
Les quantités de gaz vert injectées dans le réseau de gaz naturel fossile ont atteint 2,2 TWh fin 2020, contre 1,2 TWh fin 2019. Les capacités du parc atteignaient 3,9 TWh fin 2020 (2,1 TWh fin 2019), l’écart entre production et capacités résultant de la montée en charge des installations mises en service au long de l’année.
Désormais la France compte 214 sites de méthanisation, agricoles pour les deux tiers, et 226 à fin mars. Ils étaient 26 en 2016, 123 en 2019. Pour autant, cette production ne représente que 0,5 % du gaz consommé (1 % quand les sites fonctionneront à plein), souligne le secteur, qui recense plus de 1 100 projets. « On a des perspectives de développement ambitieuses », a souligné devant la presse le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), Jean-Louis Bal. Mais « on entre dans une période un peu troublée avec une évolution du cadre économique réglementaire. Ces prochains mois vont être cruciaux pour le futur de la filière méthanisation en France », dit-il.
La feuille de route énergétique de la France (PPE) a fixé pour 2023 un objectif de 6 TWh, revu à la baisse, en décalage avec ce que la loi prévoit (10 % de biogaz en 2030). L’État a annoncé fin 2020 une réforme des garanties d’origine et un changement du cadre de soutien, désormais basé, selon la taille des sites, sur un équilibre entre tarif d’achat révisé et appels d’offres.
La filière s’alarme d’un ralentissement des projets. « De la visibilité sur le long terme doit être apportée pour soutenir la filière et conforter la mobilisation des financeurs », souligne le SER, le distributeur de gaz GRDF, les gestionnaires du réseau de transport GRTgaz et Teréga, et le Syndicat des entreprises gazières municipales (Spegnn). Le secteur a proposé au gouvernement un mécanisme « extra-budgétaire », qui imposerait aux fournisseurs d’énergie une obligation de production ou d’achat de biométhane, avec allocation de « certificats verts ». « On espère bien qu’on va aboutir », a dit Jean-Louis Bal.
#TransitionGazVert – @CheverryM @ademe : “L’injection de #biométhane à l’avantage de se substituer au gaz naturel dans le réseau gaz qui a également une fonction de #stockage.
— GRDF (@GRDF) March 31, 2021
Grâce à la #méthanisation on a un double impact positif : production de #GazVert et #digestat.“ #Energie pic.twitter.com/HwX0qWQv0u