La FNSEA dénonce « l’impasse sur les progrès »
TNC le 10/02/2021 à 09:52
Après la publication du rapport de la Fondation Nicolas Hulot, dénonçant des financements insuffisants pour permettre la transition agricole et la sortie des produits phytosanitaires, la FNSEA regrette une simplification excessive, et rappelle que les progrès effectués ces dernières années sont réels.
Publié le 9 février, un rapport de la Fondation Nicolas Hulot dénonce des financements trop faibles pour accompagner les agriculteurs dans la sorties des pesticides. Néanmoins, les chiffres mis en avant font débat et ont notamment suscité la réaction du ministre de l’agriculture, Julien Denormandie : « Arrêtons de faire croire que la transition n’est pas en cours ou que l’agriculture s’y opposerait ! C’est dégradant et c’est faux », a-t-il rappelé sur Twitter.
La FNSEA a elle aussi réagi, regrettant des chiffres qui « caricaturent une réalité plus complexe » et rappelant que la profession agricole a pourtant « fait preuve d’adaptation dans la durée ». Le syndicat rappelle ainsi d’autres résultats : baisse de 36 % de la quantité totale de substances actives de produits conventionnels de 2010 à 2019, retrait de 75 % des substances actives depuis 1990.
Par ailleurs, les ventes de produits de biocontrôle ont augmenté de + 85 % en moyenne triennale, entre 2009-2011 et 2016-2018, parallèlement à une augmentation de + 52 % du nombre d’exploitations certifiées HVE au premier semestre 2020, rappelle la FNSEA. La profession s’est également mobilisée à travers le Contrat de solutions, qui liste les alternatives aux produits phytosanitaires, souligne le syndicat.
Le tsunami médiatique voulu par @FondationNH ne doit pas ignorer les VRAIS chiffres !
— Christiane Lambert (@ChLambert_FNSEA) February 9, 2021
NON les #agriculteurs ne sont pas restés inactifs depuis 20 ans:
•Baisse de l’indice #pesticides ds les cours d’eau
•+52% de certifications HVE au 1er trim 2020
Parlons +des progrès ! pic.twitter.com/CDNrapFCv2
« Pour aller plus loin, nous proposons de renforcer les accompagnements publics à la transition agro-écologique de tous les agriculteurs, une meilleure valorisation par les prix des bonnes pratiques mises en place par les agriculteurs français, et une priorisation des produits d’origine France par les consommateurs et par la commande publique », ajoute la FNSEA.