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L’Europe connaît moins de journées glaciales, selon une étude


AFP le 17/12/2024 à 10:25

Le changement climatique se traduit par des hivers plus chauds notamment en Europe, avec beaucoup plus de journées au-dessus de 0°C, ce qui peut avoir des conséquences pour le tourisme, l'agriculture ou la santé, selon une étude de Climate Central publiée mardi.

L’institut de recherche américain estime que plus d’un tiers (44) des 123 pays et près de la moitié (393) des 901 villes analysés ont perdu au moins l’équivalent d’une semaine de jours de gel chaque année en raison du réchauffement d’origine humaine.

L’analyse s’intéresse aux températures minimales entre les mois de décembre et février – qui correspondent à l’hiver de l’hémisphère nord – sur la décennie 2014-2023. Elle s’appuie sur des données d’observation, qui ont été comparées à la simulation d’un climat qui n’aurait pas été réchauffé par l’utilisation massive du charbon, du pétrole et du gaz.

L’étude conclut que le changement climatique a particulièrement augmenté le nombre de journées d’hiver aux températures positives en Europe, le continent qui se réchauffe le plus vite dans le monde. Les pays les plus concernés ont été le Danemark et les pays baltes.

La France a pour sa part connu au moins 10 jours supplémentaires au dessus de 0°C par an pendant la décennie passée, avec une tendance plus marquée dans le Nord et l’Est.

« La neige, la glace et le temps froid, qui étaient des symboles de la saison hivernale, sont en train de rapidement disparaître en de nombreux endroits, menaçant les écosystèmes, les économies et les traditions culturelles », a souligné Kristina Dahl, responsable scientifique pour Climate Central.

Or ces journées d’hiver glaciales sont « cruciales » pour un ensemble de secteurs allant des sports d’hiver à la production d’eau potable, dépendants de la quantité de neige, note-t-elle.

Les auteurs soulignent également les conséquences sur la santé : le froid permet de réguler les populations d’insectes porteurs de maladies comme les moustiques et les tiques, tandis que des hivers plus courts favorisent la dissémination du pollen – et donc les allergies.

L’agriculture peut aussi être affectée par le phénomène, en particulier pour la croissance de certains fruits comme les pommes ou les pêches, qui requièrent des périodes fraîches prolongées, note l’étude.