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Binage

Minimiser les pertes à chaque passage pour préserver le rendement !


TNC le 13/09/2019 à 06:06
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La bineuse Garford relève chaque élément indépendamment et automatiquement pour limiter les dégâts dans les fourrière. (©Paul Renaud)

Le passage en agriculture biologique a été l’occasion pour Tony Coulais d’investir dans une bineuse performante et polyvalente. Le relevage indépendant des éléments bineurs pour les parcelles courbes répond à une vraie problématique sur son exploitation.

C’est pour conduire ses cultures de manière agronomique et non plus chimique que Tony Coulais a décidé de se convertir à l’agriculture biologique en 2017. Pour autant, pas question pour lui que ses 125 ha de grandes cultures se retrouvent infestés d’adventices. « C’est important pour moi en termes d’image de garder des parcelles propres. Je sais que les voisins regardent tout ce que je fais depuis que je me suis converti », révèle-t-il. Un désherbage mécanique intensif s’impose alors à lui pour garder la maîtrise de l’enherbement sur son exploitation située à La Châtaigneraie en Vendée.

La difficulté est alors de réussir à passer la bineuse sans endommager la culture en place. Pour atteindre cet objectif, l’agriculteur a opté pour l’outil Garford à double guidage caméra. Pour cet investissement, il bénéficie d’une subvention à hauteur de 40 % du coût total. Le plus du modèle, c’est son système de relevage automatique des éléments via la connexion au guidage du tracteur. « Les caméras de la bineuse guident l’outil sur le rang, alors que le GPS gère le tracteur et le relevage des éléments en bout de champs. Avec ça, je peux vraiment faire du bon boulot. Là où il y a des trous, c’est moi qui ai fait des erreurs », sourit l’agriculteur.

Optimiser les courbes

Après sa première saison de désherbage avec le système de relevage automatisé, Tony Coulais est convaincu. « Avant je cassais les trois premiers rangs du tour de champs pour pouvoir biner partout. Maintenant je viens à peine chatouiller le premier rang. Sur maïs, on se dit que ce que l’on aplati sur les premiers passages va se relever. Mais sur le dernier binage, ce qui est écrasé ne repartira pas. Je gagne forcément en rendement avec ce système ! », se réjouit l’agriculteur. Il ne l’utilise d’ailleurs pas uniquement sur cultures sarclées. Selon le Vendéen, le relevage automatique fonctionne aussi bien voir mieux pour le binage des céréales lorsque l’outil est en configuration 10 m.

Chaque élément peut se relever automatiquement pour ne pas dégrader la culture notamment dans les fourrières. (©Paul Renaud)

Concrètement, le système emprunte le principe d’une coupure de tronçon. Le guidage relève les éléments dès qu’il détecte une zone de recouvrement. En pratique dans la cabine, l’utilisateur peut voir sur sa console de guidage une barre affichant chaque élément de la bineuse. Lorsque l’un d’eux se relève, sa portion s’affiche en vert. Le conducteur sait ainsi sans se retourner qu’elles sont les parties de la bineuse qui travaillent ou non. L’avantage de la bineuse Garford repose sur le fait qu’elle est compatible Isobus. Il n’y a donc pas besoin d’installer un système externe pour activer le relevage automatisé. Le seul investissement à réaliser concerne le déblocage Isobus du guidage pour un montant de 800 € dans le cas présent.

Polyvalence de l’outil

Tony Coulais voulait un outil qui puisse passer sur l’ensemble de ses cultures. (©Paul Renaud)

Le double guidage lui offre aussi la possibilité de travailler deux bandes de 4 rangs de manière indépendante pour s’adapter aux semoirs de cette taille. Chacune des caméras gère alors un des côtés de la bineuse. Dans cette configuration, l’outil peut également être utilisé pour biner les céréales en ajoutant un élément de chaque côté. « Comme c’était la première fois cette année, j’ai semé mes céréales à 25 cm d’inter-rang. Il m’a suffi de boucher un élément semeur sur deux pour pouvoir passer la bineuse. Sous les caméras, je vais devoir garder cet écartement pour qu’elles reconnaissent le rang, mais sur le reste du semoir, je vais essayer d’implanter la culture à 12,5 cm d’inter-rang. Avec des socs de 8 cm, je peux passer sur cet écartement » prévoit-il.