60 % des surfaces de pois d’hiver détruites ou non récoltables selon la Fop
TNC le 24/07/2024 à 16:44
L’excès d’eau tout au long de la campagne a fortement pénalisé la culture du pois d’hiver en France. La Fédération des producteurs d’oléoprotéagineux (Fop) estime que seules 40 % des surfaces sont récoltables cette année.
60 % des surfaces en pois d’hiver ne sont pas récoltables ou ont été détruites indique la Fop dans un communiqué de presse ce mercredi 24 juillet. En cause : « un hiver et un printemps battant des records climatiques de chaleur et d’humidité, des semis très tardifs impactés par des précipitations constantes, une pression maladie ayant pris au dépourvu de nombreux producteurs… », liste le syndicat.
📢[#CP] Face aux conditions climatiques qui ont très lourdement pénalisé la culture du #pois d’hiver, la FOP est mobilisée pour que soient apportées des réponses aux attentes des producteurs et que soient tracées des voies d’avenir pour une culture clef dans la rotation pic.twitter.com/gg0U2EDFxt
— FOP (@FopProducteurs) July 24, 2024
Face à cette situation exceptionnelle, la Fop indique avoir déjà obtenu « le maintien du bénéfice des soutiens de la Pac liés à la culture du pois, tant au regard des particularités des légumineuses pour l’écorégime que pour l’aide directe à la production à travers l’aide couplée aux protéagineux ». La branche spécialisée de la FNSEA se mobilise aussi pour qu’une réponse soit apportée aux pertes économiques des exploitations.
Assurer la pérennité de la culture
La Fop travaille également avec Terres Inovia pour analyser la campagne 2023-2024 de pois d’hiver. Choix variétal, pratiques agronomiques, protection de la culture… un état des lieux complet sera réalisé par l’institut technique afin de comprendre ce qui rend la culture « plus robuste vis-à-vis des accidents climatiques ou sanitaires »
Enfin, convaincue du potentiel de développement de cette culture qui permettrait à la France d’être plus autonome en protéines, la Fop estime « plus que jamais nécessaire la mobilisation exceptionnelle de tous les partenaires économiques et politiques, publics et privés, autour de programmes ambitieux d’amélioration variétale du pois d’hiver pour que cette culture gagne en performance face aux impacts du changement climatique, aux maladies et aux attaques de bioagresseurs. »