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A Toulouse, l’OFB visé par des syndicats agricoles en ordre dispersé


AFP le 20/01/2025 à 10:20

Une cinquantaine d'agriculteurs FDSEA et Jeunes agriculteurs (JA) ont manifesté dimanche soir à Toulouse devant le siège régional de l'Office français de la biodiversité (OFB), après avoir été devancés la veille par le syndicat rival de la Coordination rurale (CR), dans le contexte des élections en cours dans les chambres d'agriculture.

Les deux mobilisations visaient à protester contre les propos d’un agent de l’OFB sur France Inter, qui avait lancé quelques jours plus tôt : « On a le sentiment que ce que veulent les agriculteurs, c’est ne plus nous voir dans leurs exploitations. C’est du même ordre que si les dealers demandaient aux policiers de ne plus venir dans les cités. » Initialement prévu également dimanche soir, le rassemblement de la Coordination rurale a été avancé à samedi après un refus des JA31 de joindre les deux mobilisations, a expliqué à l’AFP le président de la CR Occitanie, Lionel Candelon.

« On a proposé de faire les choses ensemble, ils ont pas voulu, ils se démerdent », a-t-il expliqué.

« On a été devancés (…) c’est ce que je regrette un peu dans le syndicalisme actuel », a par ailleurs indiqué Tony Cal, des JA31. « C’est dommage. » Dans un bis repetita cocasse, les deux rassemblements prévoyaient de déverser de la farine, poudre blanche évoquant de la cocaïne afin de dénoncer la comparaison avec les dealers, et de souder le portail de l’OFB.

Les agriculteurs FDSEA et JA, membres des sections haut-garonnaises, étaient environ une cinquantaine dimanche soir, habillés de noir et portant masques et casquettes, a constaté un photographe de l’AFP. La veille, la CR avait réuni une trentaine de représentants, selon le quotidien local la Dépêche du Midi.

L’OFB compte plus de 3 000 agents, dont 1 700 inspecteurs de l’environnement sur le terrain. Ils sont chargés de faire respecter les règles en matière d’usage des pesticides, d’arrachage de haies ou de respect des arrêtés sécheresse, mais aussi de contrôler les chasseurs, de lutter contre le braconnage ou le trafic d’espèces protégés.

Les relations se sont envenimées avec le monde agricole depuis la crise qui a secoué la profession l’an dernier, certains se plaignant de contrôles jugés intimidants.