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« Je ne me voyais pas m’installer, sans mutualiser main-d’œuvre, matériel… »


TNC le 10/02/2025 à 08:24
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(© © TNC)

Cuma, service de remplacement, etc. Comme ses parents qu’il a rejoints début 2024 sur le Gaec familial, dans le Calvados, Alban mise sur la mutualisation. Un moyen, selon lui, de sécuriser l’installation des jeunes éleveurs, sur le plan technique, économique et humain.

Machines, ressources humaines, administratif… « J’ai la chance que mes parents mutualisent pas mal de choses », estime Alban Bréhon, 28 ans, associé avec eux depuis un an au sein du Gaec de la Pierrelaye, à Falaise (Calvados). « Je n’ai eu qu’à conforter ces outils », poursuit-il dans une vidéo sur la chaîne Youtube de Jeunes Agriculteurs Normandie.

80 % du matériel en Cuma, avant même son installation en bovins lait, sur l’exploitation familiale, et le recours au service de remplacement, « en cas d’urgence – maladies ou accidents par exemple – ou pour le confort de travail, les week-ends notamment, et pouvoir prendre des vacances » : « une sécurité en termes de main-d’œuvre, et financièrement », juge-t-il, en particulier pour les jeunes éleveurs qui viennent de s’installer en élevage.

« Des charges de mécanisation réduites d’un tiers »

Le service de remplacement, ses parents l’ont utilisé pour plusieurs motifs : congés maternité, arrêts maladies. En plus, Alban y a travaillé cinq ans et a « pu ainsi découvrir plein de systèmes différents ». Le jeune installé évoque aussi les groupements d’employeurs, le département étant plutôt « dynamique » dans ce domaine.

Le matériel, l’un des freins à l’installation.

L’intérêt est à la fois « économique, technique et humain », met-il en avant. S’appuyer sur les Cuma permet de « diminuer d’un tiers les charges de mécanisation » sur la ferme de polyculture-élevage, en traite robotisée, détaille le jeune exploitant. Cela donne « une force de frappe » en matière d’équipement, image-t-il.

« Mutualisation aussi de certains travaux »

Et aide également à « bien connaître ses voisins agriculteurs » pour, au-delà des engins, « mutualiser certains travaux ou tâches », et « avancer plus vite sur les gros chantiers ». Le Gaec délègue, par ailleurs, une partie de la gestion administrative, du salarié entre autres pour « se décharger du contrat de travail, etc., et n’avoir qu’une facture à payer en fin de mois ».

Se décharger de l’administratif.

« Les coûts de mécanisation sont un frein à l’installation des jeunes agriculteurs, pointe Alban, avant d’ajouter : « Je ne me voyais pas m’installer sans recourir à la mutualisation », puis de conclure : « N’oublions pas, non plus, que des gens doivent s’engager dans ces structures pour qu’elles puissent fonctionner ».