« Une catastrophe économique » , dit le secteur
AFP le 24/03/2020 à 09:50
La fermeture des marchés primeurs de plein air en France, annoncée lundi soir par le Premier ministre pour lutter contre la pandémie de Covid-19, est une « catastrophe économique » pour toute une filière, a estimé mardi la fédération du secteur.
C’est un « coup de massue » a déclaré Monique Rubin, présidente de la Fédération nationale des marchés de France, au micro de France Inter. « Même si nous nous attendions à ce qu’il y ait des dispositions de prises, un resserrement des règles par rapport au maintien de nos marchés, nous avions quand même grand espoir que les marchés puissent continuer » a ajouté Monique Rubin.
Lundi encore, dans un communiqué adressé à ses adhérents, la Fédération avait souligné à quel point « ouvrir et maintenir les marchés alimentaires » était « une priorité absolue » dans « cette impérative mission citoyenne de lutte contre le Covid-19 ». « Nos ministres et nos médecins estiment que le maintien des marchés en extérieur est essentiel car il y a moins de risque de contamination que dans les autres formes de commerce », soulignait alors la Fédération.
Aussi la fermeture annoncée lundi soir par Édouard Philippe sur TF1, qui prévoit néanmoins quelques dérogations locales possibles, est « une catastrophe économique pour l’ensemble des commerçants des artisans des producteurs et des agriculteurs », a dit Monique Rubin. « Voilà tout un pan qui s’effondre et je peux vous assurer que je ne sais pas quelles seront les aides de ces métiers mais il va falloir qu’on les voit arriver à grand pas » a-t-elle ajouté.
À Paris, le premier adjoint Emmanuel Grégoire a d’ores et déjà prévenu que la municipalité ne demanderait pas de « dérogation ». « Suite aux annonces du Premier ministre, nous prenons acte des mesures de renforcement du confinement et nous ne demanderons pas de dérogation pour les marchés parisiens », a réagi ce proche d’Anne Hidalgo (PS) sur Twitter.