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Arnaud Rousseau (FNSEA) demande « du concret » à Michel Barnier


AFP le 12/09/2024 à 12:25

Le patron du syndicat agricole majoritaire FNSEA, Arnaud Rousseau, a déclaré jeudi attendre du « concret » du Premier ministre Michel Barnier, plaidant pour des mesures rapides autour « du sens du métier », de la « compétitivité » ou des « retraites agricoles ».

« J’ai eu un rapide échange par message avec lui pour lui dire que je souhaitais le voir urgemment. Ce à quoi il m’a répondu qu’il mettait son gouvernement en place et qu’évidemment il nous recevrait », a indiqué Arnaud Rousseau sur BFMTV-RMC. « Mais je le redis, le sujet, c’est (…) le caractère concret de ce qui va se passer », a-t-il souligné.

Pour le président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), « Michel Barnier a deux qualités, c’est qu’il a été ministre de l’agriculture entre 2007 et 2009 et qu’il connaît bien les arcanes européennes qui sont un sujet central pour l’agriculture ».

« De ce point de vue là, son CV plaide pour lui. Mais comme je l’ai déjà indiqué, ce qui compte ce n’est pas ce que Michel Barnier a fait dans le passé. Ce qui compte, c’est ce que Michel Barnier, Premier ministre de la France, va faire dans le mois qui vient », a-t-il répété.

Après la pire récolte de blé en 40 ans en France et alors que les troupeaux sont frappés par une flambée épizootique, il y a « urgence », pour le président du conseil d’administration du géant des huiles Avril.

Pour Arnaud Rousseau, les agriculteurs ont « le sentiment d’avoir été floués » car ils ne voient toujours pas les transformations promises après la crise de cet hiver. Et notamment l’adoption d’une loi d’orientation agricole, suspendue de la dissolution de l’Assemblée.

« Ce cocktail est explosif, parce que les agriculteurs ont l’impression qu’on n’a pas entendu ce qu’ils avaient à dire et que leur colère n’a pas eu de réponse », a-t-il prévenu.

Il plaide pour une indemnisation rapide des éleveurs, une aide aux céréaliers, mais aussi, plus largement, des mesures « autour du sens du métier », « la compétitivité », pour les « retraites agricoles dont on parle depuis des lustres et qu’on voit toujours pas aboutir » et la reconnaissance de l’agriculture « comme d’intérêt général majeur ».

Des demandes déclinées dans un projet baptisé « Entreprendre en agriculture », porté par la FNSEA et son allié des Jeunes agriculteurs (JA), présenté fin août, à destination des politiques et parlementaires, a rappelé Arnaud Rousseau.