Avant le Sia, le gouvernement dit avoir « honoré » l’ensemble de ses engagements
AFP le 19/02/2025 à 14:32
La porte-parole du gouvernement Sophie Primas a affirmé mercredi que l'État « a honoré l'ensemble de ses engagements » pris lors du dernier Salon de l'agriculture, se félicitant que la loi d'orientation agricole soit sur le point d'être adoptée par le Parlement.
Après une longue période de protestation des agriculteurs, et « malgré un contexte politique difficile, l’État a honoré l’ensemble de ses engagements », a assuré Sophie Primas à l’issue du Conseil des ministre, à trois jours de l’ouverture du salon.
Elle a notamment cité « les 500 millions d’euros d’allégement de charges fiscales prévus dans le budget », « le soutien à la trésorerie pour les agriculteurs en difficulté », « les indemnisations à hauteur de 75 millions d’euros aux propriétaires du cheptel touché par les épizooties » ou encore « la mise en place du contrôle administratif unique en octobre dernier ».
« Le gouvernement a ainsi répondu à une demande forte de la profession : simplifier la vie des agriculteurs », a-t-elle estimé. Près d’un an après son dépôt, le projet de loi d’orientation agricole est a deux doigts d’être adopté, un compromis ayant été trouvé entre députés et sénateurs réunis en commission mixte paritaire mardi. Le texte commun devrait désormais être soumis à un ultime vote des députés mercredi soir, puis des sénateurs jeudi après-midi.
En 2024, l’alors Premier ministre Gabriel Attal avait annoncé plus de 400 millions d’euros d’aides d’urgence et pris de nombreux engagements, plaçant l’agriculture « au-dessus de tout », après de nombreuses réunions avec les syndicats.
Cela n’avait pas suffi. Hué au Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron avait finalement accédé à une revendication forte du syndicat majoritaire FNSEA, en affirmant le caractère « d’intérêt général majeur » de l’agriculture dans la loi.
Le projet de loi balaye des sujets très divers, de la transmission d’exploitations aux objectifs de l’enseignement agricole en passant par le statut des haies.
Le Parlement a aussi nettement allégé les contraintes des agriculteurs en matière de protection de l’environnement, au grand dam de la gauche et des écologistes qui ont dénoncé des « reculs environnementaux sans précédent ».