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Budget Sécu : l’agroalimentaire s’élève contre des taxes supplémentaires


AFP le 24/10/2024 à 16:15

Les fabricants français de confiseries, sodas, bières... s'élèvent jeudi contre des amendements votés par les députés prévoyant des taxes supplémentaires sur le sucre et l'alcool, y voyant une menace pour leur activité comme pour le pouvoir d'achat des consommateurs.

Jusqu’à tard mercredi, les députés ont continué de réécrire largement, en commission, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025.

Pour mieux « prévenir » les maladies chroniques et les addictions, la commission des affaires sociales a validé plusieurs taxes nouvelles, notamment sur les bières aromatisées et sucrées, les bières à « fort degré alcoolique », une extension à tous les alcools de la « cotisation Sécurité sociale » et une taxe liée à la teneur en sucre des produits alimentaires transformés.

Le secteur français des aliments et boissons a lancé la riposte par voie de communiqués, pour que les parlementaires ne reprennent pas ces amendements dans le texte final.

« Cette surtaxe discriminant une catégorie de produits ne fera qu’amplifier la pression inflationniste sur les familles françaises », soutient le Syndicat des boissons sans alcool, qui défend notamment les intérêts des fabricants de sodas et boissons énergisantes comptant des usines en France.

« Ces nouvelles taxes vont définitivement compromettre la viabilité économique des acteurs du secteur brassicole présents sur l’ensemble du territoire », affirme de son côté Brasseurs de France, qui dit redouter « la fermeture de centaines de brasseries ».

« Ne pénalisons ni les artisans, ni les consommateurs par de nouvelles taxes injustifiées », écrivent ensemble sept organisations rassemblant des artisans chocolatiers, pâtissiers, boulangers, ou encore glaciers.

La veille déjà, l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) avait indiqué dans un communiqué vouloir « en urgence un rendez-vous avec le Premier ministre pour lui faire part de son opposition totale à toute nouvelle taxe sur l’agroalimentaire ».