L'envolée des cours du cacao a déjà eu des répercussions sur la consommation et les exportations de chocolat suisse en 2024 et pourrait se faire ressentir encore davantage en 2025, selon l'organisation patronale des chocolatiers helvétiques.

L’an passé, le chiffre d’affaires de la branche en Suisse a bondi de 13,3 % à 2,2 milliards de francs suisses sous l’effet des hausses des coûts avec le prix du cacao qui « a presque quadruplé », a indiqué mardi l’organisation patronale appelée Chocosuisse dans un communiqué.

Les volumes de ventes ont en revanche enregistré une progression bien moindre de 0,6 % par rapport à l’année précédente, à 209 096 tonnes, freinés par les exportations qui ont quasi stagné, avec une modeste hausse de 0,2 %.

Selon Chocosuisse, « les perspectives restent incertaines en raison du prix record du cacao », les chocolatiers se trouvant « sous forte pression » au niveau des coûts.

« La grande question sera de savoir comment les consommatrices et consommateurs vont réagir à la hausse des prix en 2025 », ajoute l’organisation patronale, car « le prix fort du cacao ne se répercutera pleinement sur les prix de vente que cette année ». En 2024, de nombreux fabricants « avaient encore en stock du cacao meilleur marché », commandé avant que les cours n’explosent.

En 2024, les prix du cacao ont terminé l’année aux environs de 10 888 dollars, quantifie Chocosuisse, qui se réfère au prix quotidien de l’Organisation internationale du cacao. Auparavant, son prix oscillait entre « 2 000 et 3 000 dollars » la tonne.

L’organisation patronale note également que la consommation en Suisse a reculé de 2,4 % en 2024 à 10,6 kg par habitant.

Les cours du cacao avait déjà fortement enflé en 2023, mais se sont envolés en 2024 à la suite de mauvaises récoltes résultant d’intempéries, mais aussi d’une maladie qui fait pourrir les cabosses dans les plantations.

La semaine passée, Chocosuisse et Biscosuisse, qui représente pour sa part les fabricants de biscuits et confiseurs, s’étaient inquiétés des droits de douane de 31 % qui vont être appliqués aux produits helvétiques aux États-Unis.

Ce marché représente « environ 7 % des exportations suisses de chocolat », 37,7 % des exportations de confiserie et 6,5 % des exportations des biscuits et biscottes, avaient-elles chiffrées dans un communiqué commun.