Corse : les clandestins du FLNC parlent agriculture et revendiquent 3 attentats
AFP le 18/01/2025 à 08:30
Les clandestins du mouvement indépendantiste du Front de libération nationale corse (FLNC) ont critiqué la gestion de l'agriculture corse par l'Etat français et revendiqué trois attentats, dans un communiqué authentifié par Corse-Matin et consulté vendredi par l'AFP.
Dans ce communiqué de quatre pages rendu public au moment où les agriculteurs votent pour renouveler les membres de la chambre régionale d’agriculture, le FLNC s’inquiète de voir la Corse « particulièrement exposée aux changements du climat » et estime que « l’élevage corse dans sa globalité est extraordinairement impacté ».
« La pression foncière ne permet plus aux éleveurs de trouver des terres en plaine à des prix acceptables », dénonce le mouvement clandestin pour qui « la spéculation agricole (…) revient au goût du jour » et « transforme notre secteur primaire en vaste terrain de jeu spéculatif », au « détriment d’une agriculture vivrière respectueuse de l’environnement ».
Les texte qualifie « la crise de la fièvre catarrhale » d’élément « le plus urgent et le plus grave pour l’élevage ovin », accusant « l’Etat français » d’avoir « laissé péricliter une situation pourtant terriblement prévisible ».
Il accuse également l’Etat « d’incurie » concernant la protection des cultures insulaires de la Xylella Fastidiosa, la bactérie tueuse d’oliviers qui a fait des ravages dans les Pouilles italiennes.
Le texte revendique enfin trois attentats : la destruction par un engin explosif, le 31 décembre, du portail de la Direction départementale de l’emploi de Haute-Corse, à Borgo, incluant la direction des services vétérinaires qu’ils revendiquent avoir visé.
Les deux autres « actions contre la colonisation de peuplement » ont concerné deux « résidences de colon français » à Prunelli di Fium’orbu (Haute-Corse) et Quenza (Corse-du-Sud).