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FCO, Pac, LOA, les réponses d’Annie Genevard au Sommet de l’élevage


TNC le 03/10/2024 à 22:40
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Au Sommet de l'élevage, le 3 octobre, la nouvelle ministre de l'agriculture a apporté de premières réponses face à la crise sanitaire. (© TNC)

À l’issue d’une longue déambulation au Sommet de l’élevage, occasion pour la ministre fraîchement nommée d’écouter à nouveau les doléances d’un monde agricole qu’elle apprend à mieux connaître, Annie Genevard a apporté des premières réponses à la crise sanitaire, et promis de poursuivre le travail sur la loi d’avenir agricole.

À Cournon-d’Auvergne, le 3 octobre, la nouvelle ministre de l’agriculture a pu mettre en pratique sa méthode basée sur « le terrain, l’écoute, le dialogue, et l’action ». Tout au long de la journée, les nombreux professionnels agricoles présents ont pu répéter leurs attentes et leurs inquiétudes, dans un contexte difficile pour une grande partie des filières.

Fonds d’urgence pour la crise sanitaire

Si le Premier ministre aura la charge ce vendredi de préciser une partie des mesures, Annie Genevard a tenu à lister une partie des solutions, en premier lieu à la crise sanitaire, « priorité qui l’occupe depuis la première heure ». La ministre entend ainsi « mettre le paquet » sur la vaccination, et travailler à parer la pénurie de vaccins pour la FCO-8. Pour la MHE, la stratégie reste « le cordon sanitaire ». En parallèle, « les programmes FMSE sur la MHE et la FCO-8 sont désormais validés jusqu’à la fin de l’année », a précisé Annie Genevard, une extension du délai qui permettra de lancer le processus d’indemnisation.

Quant à la FCO-3, un fonds d’urgence sera mis en place afin d’indemniser les éleveurs, le montant devant être précisé par Michel Barnier lors de sa visite, « dans un contexte budgétaire contraint », a néanmoins rappelé la ministre. En outre, la reconnaissance de cas de force majeure sera activée pour la campagne des aides Pac 2025.

Assurance et aléas climatiques

La crise sanitaire n’était pas le seul aléa que subissent sur les éleveurs, et la ministre a également évoqué la crise climatique, à travers l’assurance. « Je suis consciente de la défiance des éleveurs dans l’application du système de l’assurance-récolte aux prairies », a-t-elle indiqué, en référence au système indiciel et à sa fiabilité discutée. Pour tenter de lever les réticences des éleveurs, un nouvel appel d’offres sera lancé pour « étendre le réseau de la pousse de l’herbe à tout le territoire ». Le gouvernement insistera, en parallèle, pour que les assureurs fassent preuve de transparence en matière de données concernant l’état de l’indice à chaque campagne.

Poursuite des engagements du précédent gouvernement

Annie Genevard a également rappelé son engagement à poursuivre ou mettre en place ce qui avait été décidé par le précédent gouvernement. Comme prévu, et permis par Bruxelles, le taux d’avance des aides Pac sera augmenté au maximum, à 70 % pour les aides du premier pilier, et à 85 % pour l’ICHN.

De même, la mesure de défiscalisationpromise par Bruno Le Maire au précédent Sommet de l’élevage sera bien inscrite dans la loi de finances pour 2025. « Concrètement, chaque année, les éleveurs pourront ainsi déduire de leur résultat une provision à hauteur de la hausse de la valeur de leur stock de vaches laitières et allaitantes », une mesure qui représente 150 M€.

Enfin, comme évoqué par le Premier ministre lors de son discours de politique générale, le travail sur la loi d’orientation agricole sera poursuivi même si « ce n’est pas la loi du siècle », afin d’ancrer les avancées qu’elle contient sur l’installation et l’enseignement agricole notamment. Le texte sera directement envoyé au Sénat pour éviter un détricotage lié aux « équilibres incertains de l’Assemblée nationale ».