Francis Vaudoux : Une étape compliquée même si on « trouve vite un repreneur »
TNC le 21/10/2019 à 08:56
Avoir rapidement un repreneur peut simplifier la transmission d'une exploitation, mais celle-ci demeure néanmoins un passage difficile pour le cédant qui doit « appréhender tous les aspects financiers, fiscaux, sociaux, etc. » C'est pourquoi il importe, comme Francis Vaudoux, de « se faire aider par des spécialistes ».
L’exploitation : Francis Vaudoux cultive, à Montreuil-le-Henri (Sarthe) des céréales et élève des poules pondeuses et des porcs, trois ateliers essentiels à l’équilibre économique de la ferme, conduite en bio. Ces productions sont sous contrat, ce qui sécurise encore davantage la structure économiquement. Les bâtiments et les matériels sont fonctionnels et en très bon état, ce qui va faciliter le travail du repreneur mais alourdit financièrement le poids de la reprise.
La stratégie de transmission : Francis Vaudoux va céder sa ferme à son gendre, qui va la conserver à l’identique.
« Même s’il est du milieu agricole, ce dernier n’a pas travaillé dans beaucoup d’exploitations », précise-t-il. C’est pourquoi, tous deux sont en contrat de parrainage depuis mai. À la retraite dans quatre mois, Francis restera malgré tout à mi-temps pendant deux-trois ans pour accompagner son gendre les premiers temps de son installation et lui transmettre, en plus d’un outil de travail bien équipé et cohérent, ses savoirs et savoir-faire, acquis en 40 ans d’expérience. Car les « paysans ont une multitude de métier dans les mains ». Même en ayant trouvé très vite un repreneur, la transmission n’a pas été une étape facile. « Il faut se faire aider par des spécialistes car les démarches nécessitent une expertise que l’on n’a pas généralement. J’ai suivi une formation de trois jours mais ce n’est pas suffisant car il faut blinder l’étude de faisabilité, appréhender tous les aspects financiers, fiscaux, sociaux, etc. Et le moindre détail peut venir tout bouleverser. »