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François Bayrou reconnaît que « tous les problèmes ne sont pas résolus »


AFP le 24/02/2025 à 14:05
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La Fnsea a rencontré le premier ministre lors de sa venue au Sia 2025. (© Compte X Fnsea)

Après le vote de la loi d'orientation agricole, « tous les problèmes ne sont pas résolus », a reconnu lundi François Bayrou en visite au Salon de l'agriculture, saluant toutefois « un climat très positif » avec les syndicats agricoles.

« On a un climat très positif, même si tous les problèmes ne sont pas résolus, on en est loin », a déclaré le Premier ministre après une réunion matinale avec les quatre principales organisations du secteur (FNSEA, Jeunes agriculteurs, Coordination rurale, Confédération paysanne). Ces syndicats « reconnaissent les très grands efforts et les décisions qui ont été prises, notamment avec le vote de cette grande loi d’orientation qu’on a réussi à faire adopter » la semaine dernière, a souligné M. Bayrou.

« On a réussi à construire les bases de ce qu’ils considèrent comme nécessaire pour reprendre la marche en avant », a-t-il ajouté, mais il reste encore « à résoudre les problèmes des prix, du revenu, qui est le problème le plus important », ainsi que « les questions de l’eau, qui sont aussi essentielles ».

La rencontre avec les syndicats a aussi été l’occasion d’évoquer les « propositions de loi qui vont être examinées », en particulier celle votée fin janvier au Sénat afin notamment de lever l’interdiction de certains pesticides néonicotinoïdes, sur lequel « on a un équilibre à mon sens possible à trouver », a estimé le Premier ministre.

Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a lui aussi trouvé que « ça s’est bien passé » avec le chef du gouvernement, qui a « redit sa volonté de simplifier la vie des agriculteurs » et même promis « quelque chose de révolutionnaire » sans plus de détail.

Du côté de la Coordination rurale, la vice-présidente Amélie Rebière a considéré que « parler de souveraineté, c’est bien, mais reste à voir concrètement comment on la rétablit », et espéré que M. Bayrou et sa ministre de l’agriculture Annie Genevard « ont pris la mesure de la situation ».

A l’inverse, la Confédération paysanne s’est dite « extrêmement choquée par les propos du gouvernement sur la souveraineté alimentaire », sa porte-parole Laurence Marandola jugeant « irresponsable d’appeler à « produire plus » pour exporter plus en faisant fi de la capacité à produire, de la question des limites et du partage des ressources ».