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Future Pac: « Toutes les exploitations continueront » à être aidées, selon l’UE


AFP le 29/03/2025 à 11:30

Le commissaire européen à l'Agriculture, Christophe Hansen, a assuré vendredi que « toutes les exploitations » qui bénéficient d'aides de la politique agricole commune « continueront à être aidées » en 2028-2034, même si l'UE soutiendra davantage l'installation de jeunes agriculteurs.

La négociation de la future Pac constitue l’un des dossiers hautement sensibles de l’exécutif européen dans les mois qui viennent.

La politique agricole commune représente le premier poste du budget de l’UE, avec 387 milliards d’euros sur sept ans actuellement (2021-2027) dont 270 milliards d’aides directes.

Un récent rapport commandé par la Commission a plaidé pour recentrer les aides vers les agriculteurs « qui en ont le plus besoin ».

Lors d’un entretien avec l’AFP, Christophe Hansen s’est efforcé de rassurer la profession.

A partir de 2028, toutes les exploitations soutenues par la Pac « continueront à avoir des aides. C’est dans les traités, mais c’est aussi les lignes politiques de la présidente (von der Leyen) elle-même qui a dit qu’on aura toujours besoin d’un soutien fort à l’agriculture », a-t-il affirmé, sans préciser de montants.

Mais l’Union européenne entend aussi « mieux cibler » les aides avec une « priorité » en direction des jeunes.

« On doit davantage aider les jeunes agriculteurs et agricultrices à entrer dans cette profession, parce qu’effectivement, on voit qu’il y a un manque de jeunes qui reprennent des fermes. On a moins de 12% des agriculteurs qui ont moins de 40 ans ».

« Les jeunes agriculteurs ont déjà un traitement préférentiel pour les encourager », mais ce n’est « pas suffisant actuellement », a-t-il estimé.

« Le tout dépendra de l’enveloppe » globale du futur budget européen, a-t-il ajouté.

Des « préoccupations majeures » en France

Fin février, la ministre française de l’Agriculture, Annie Genevard, avait fait part de « plusieurs préoccupations majeures » de la France concernant la prochaine politique agricole commune.

Dans le cadre d’une éventuelle réforme, elle avait appelé à ne pas « éliminer des agriculteurs qui aujourd’hui perçoivent des aides ».

Elle avait aussi insisté sur la nécessité de maintenir un budget spécifiquement dédié à la PAC.

Un des « points d’attention » français est l’hypothèse, évoquée à Bruxelles, d’un rassemblement de certaines aides de différents secteurs, dont les aides de la Pac, avec une répartition « laissée à la main des Etats ».

Lors de l’entretien accordé à l’AFP, Christophe Hansen a mentionné un budget de la Pac « spécifique » et « à la hauteur des défis ».