La Conf’ bloque une importante plateforme de distribution dans le Var
AFP le 08/01/2025 à 09:53
Plusieurs dizaines d'agriculteurs bloquent depuis mercredi matin une importante plateforme logistique du groupe Leclerc au Luc en Provence (Var) à l'appel de la Confédération paysanne qui réclame des prix minimums garantis et la fin des accords de libre-échange pour assurer un revenu digne pour les paysans.
Arrivés peu avant 05h00, les manifestants, venus des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse, bloquent les accès de la plateforme de frais de la centrale Lecasud avec des tracteurs, camions et bottes de paille, ont observé des journalistes de l’AFP sur place.
« TOUT.E PAYSAN.NE MÉRITE REVENU », clame une banderole accrochée à un tracteur.
Lecasud est la centrale régionale d’achats et d’approvisionnement des magasins Leclerc du sud-est, avec son siège au Luc en Provence. Elle approvisionne plus d’une centaine de magasins et « drive » du groupe Leclerc de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, selon des informations publiées sur son site.
« Un revenu agricole juste »
Cette action de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole en France, survient en pleine campagne pour les élections aux chambres d’agriculture qui se tiendront du 15 au 31 janvier.
Depuis la crise de l’hiver dernier, les syndicats agricoles ont maintenu leur mobilisation pour réclamer un revenu plus digne, la fin de la concurrence déloyale de denrées importées à bas coût, moins de « paperasse » et des « normes identiques » pour tous les producteurs européens.
Si la FNSEA, premier syndicat du secteur, et la Coordination rurale, deuxième, s’accordent pour réclamer l’accès à des pesticides aujourd’hui interdits en France mais autorisés par l’UE, défendant des « moyens de production », la Confédération paysanne plaide pour un « revenu agricole juste » passant par un soutien accru de l’État à la transition agroécologique.
En 2019, la Confédération paysanne a remporté un seul scrutin sur 101, à Mayotte, où le vote a été reporté après le passage dévastateur du cyclone Chido. Lors des dernières élections de 2019, moins d’un agriculteur sur deux avait voté.