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« La France doit produire plus pour manger mieux », affirme Annie Genevard au SIA


AFP le 23/02/2025 à 13:15
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« On invoque souvent la dette environnementale que nous pourrions laisser à nos enfants. Mais je ne veux pas non plus leur laisser une dette alimentaire », a affirmé Annie Genevard au Salon de l'agriculture, dimanche 23 février. (© Compte Twitter d'Annie Genevard)

« La France doit produire plus pour manger mieux », a affirmé la ministre de l'Agriculture Annie Genevard, livrant sa vision de la souveraineté alimentaire dimanche lors de l'inauguration du stand du ministère au Salon de l'agriculture.

« Dans ce moment de grand bouleversement de l’ordre international (…), la France doit affirmer sa souveraineté agricole comme un enjeu régalien et réarmer sa puissance alimentaire », a déclaré la ministre, appelant à « sonner la mobilisation générale ».

« La France doit produire plus pour manger mieux. Produire plus pour reconquérir l’assiette des Français, produire plus pour importer moins et garantir les standards de production que nous exigeons de nos paysans », a-t-elle ajouté, suscitant des applaudissements dans le public, largement composé de représentants du monde agricole (producteurs, interprofessions, syndicats, chambres d’agriculture…).

« Produire plus pour pouvoir investir et ainsi produire mieux. Produire plus pour rester une puissance exportatrice et jouer dans la cour des grands alors que de nouveaux équilibres de la géopolitique agricole se dessinent », a-t-elle poursuivi, au côté de son homologue marocain, Ahmed El Bouari, dont le pays est l’invité d’honneur du Salon.

« Produire plus et tourner le dos aux partisans de la décroissance et du repli sur soi », a ajouté Mme Genevard.

Tout en estimant qu’il est « un non sens » d’opposer agriculture et environnement alors que les agriculteurs travaillent « avec la nature », elle a dit se battre « chaque jour pour qu’on ne bride pas l’alimentation au nom de la planète, quand il n’y a aucun bénéfice objectif à ces entraves administratives ou réglementaires ».

La ministre s’en est ensuite vigoureusement pris aux « idéologues », « les procureurs qui « bouffent du paysan » à tous les repas sans en avoir jamais vu, pour entretenir le fantasme d’une France agricole productiviste ».

« On invoque souvent la dette environnementale que nous pourrions laisser à nos enfants. Mais je ne veux pas non plus leur laisser une dette alimentaire », a-t-elle encore affirmé.