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Crise et protection sociale

La MSA veut renforcer son ancrage sur les territoires


TNC le 05/10/2020 à 18:05
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Confortée, lors de la crise Covid, dans son rôle de protection sociale dans les territoires, la MSA entend renforcer ses actions d’accompagnement des populations agricoles et rurales, dans la lignée de son Livre Blanc publié en février dernier. L’organisme souhaite notamment accompagner les populations les plus vulnérables, des agriculteurs fragilisés aux personnes en situation de dépendance.

« On doit jouer un rôle important qui relève de la sécurité sociale dans les territoires, mais nous sommes aussi une organisation professionnelle agricole, ce qui nous impose d’être un opérateur de l’ensemble de la population agricole », a rappelé Pascal Cormery, président de la MSA, lors de la conférence de presse de rentrée de l’organisme, le 5 octobre. Face à une fracture territoriale qui s’accroît, la MSA entend aussi jouer pleinement son rôle aux côtés de toutes les populations rurales.

« Nous sommes un partenaire de premier plan de l’État en matière de cohésion des territoires, précise Pierre-Emmanuel Blanc, directeur général de la MSA. Nos engagements se poursuivent, nous les renforçons ». La MSA est notamment partenaire de l’agence nationale de la cohésion des territoires : « notre action correspond à l’ambition de l’agenda rural, notamment en termes de présence physique des services publics, par exemple à travers notre proposition de porter 200 maisons France Services », poursuit le directeur général. Un livre blanc, dévoilé à l’occasion du salon de l’agriculture en février dernier, réunit ainsi l’ensemble des solutions proposées par l’organisme de sécurité sociale pour davantage de cohésion dans les territoires.

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Forte augmentation des appels Agri’Ecoute en 2020

Dans cette même dynamique, la MSA souhaite maintenir et renforcer ses services existants, comme Agri’Ecoute, numéro qui permet aux agriculteurs en détresse psychologique de contacter des professionnels de santé pour être soutenu et orienté. Le service, qui a enregistré 3 100 appels en 2019, en a reçu plus de 1 130 au premier semestre 2020. Depuis le mois de juin, on observe une augmentation des appels, indique la MSA. « Il n’y a pas d’autre organisation professionnelle qui a organisé un tel système », souligne Pascal Cormery, même si davantage d’agriculteurs pourraient y avoir recours. Car malgré tout, il faut que les personnes acceptent d’être aidées, ajoute le président de la MSA, qui souhaite renforcer le maillage et les partenariats sur le territoire, « par exemple avec les vétérinaires ruraux, car le premier signe qu’un éleveur va mal, c’est parfois la dégradation de son cheptel ».  

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Agri’Ecoute n’est cependant pas le seul service développé par la MSA, qui met également en avant les appels à projets jeunes, l’insertion professionnelle pour personnes en situation de handicap (Solidel), l’accompagnement aux diagnostics territoriaux, ou encore le maintien en autonomie à travers, notamment, les Marpa, dont elle souhaite faciliter le déploiement. La MSA se félicite ainsi de la création, dans la loi du 7 août 2020, d’une cinquième branche de la sécurité sociale pour le soutien à l’autonomie.  

TO-DE, congé paternité… : un avis favorable sur le PLFSS 2021

Le conseil d’administration de la MSA a par ailleurs émis un avis favorable sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2021, et en salue plusieurs mesures. Le prolongement du dispositif TO-DE (exonération liée à l’emploi de travailleurs occasionnels demandeurs d’emploi), très attendu, « contribue au soutien de la compétitivité des entreprises agricoles », notamment dans les secteurs impactés par la fermeture de la restauration hors domicile, lors du confinement, explique Pascal Cormery.  

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Le président de la MSA regrette cependant la mise en place, à partir de 2022, d’une obligation de déclaration et de versement dématérialisée des cotisations et contributions sociales, pour les non-salariés agricoles, alors que les zones blanches sont encore une réalité dans un certain nombre d’endroits.

L’allongement du congé paternité et d’accueil de l’enfant est également salué, mais un travail reste à faire pour « trouver, dans les départements, suffisamment de main d’œuvre », précise enfin Pascal Cormery.