L’ancienne ministre Olivia Grégoire bat le rappel du label « Origin’Info »
AFP le 27/02/2025 à 18:10
L'ancienne ministre Olivia Grégoire, redevenue députée, reste attachée à la « transparence » de l'information à destination des consommateurs, et a profité du Salon de l'agriculture pour rappeler l'existence de Origin'Info, logo facultatif indiquant l'origine géographique des produits alimentaires, adopté seulement par « une trentaine de marques ».
« La transparence, soit on l’anticipe, soit on la subit », a estimé auprès de l’AFP la députée de Paris et ancienne ministre notamment chargée de la consommation, dans les couloirs du Salon de l’agriculture. « Quand on calcule que, 365 jours par an, trois fois par jour, 68 millions de gens mangent, on se dit que cela fait autant d’occasion d’avoir un acte citoyen au service de notre agriculture ». Encore faut-il en avoir les moyens, mais aussi être correctement et clairement informé sur l’origine des produits, poursuit-elle.
Elle avait impulsé il y a près d’un an la mise en place d’un logo à destination des produits alimentaires transformés, nommé Origin’Info, précisant l’origine des principales matières agricoles composant le produit.
« Il n’y a pas de jugement de valeur dans la démarche », souligne-t-elle un an plus tard.
Depuis, une trentaine de marques ont déployé le label, selon « Le Collectif en Vérité », qui revendique l’initiative du projet et rassemble des entreprises comme le distributeur spécialisé bio Biocoop, ou les marques d’Aucy ou Paysan Breton, détenues par le mastodonte coopératif breton Eureden.
Selon cette source et l’ancienne ministre, « près de 3 000 références » dans les supermarchés afficheront bientôt le logo en question, soit directement sur les emballages des yaourts, pâtes alimentaires ou paquets de chocolat, soit sur leur site internet, soit via un QR code que les clients pourront scanner.
Le logo peut être complété par une mention du lieu de transformation du produit – à laquelle tiennent notamment les PME et ETI françaises de l’alimentation.
Lors du lancement de la démarche, officiellement en juillet 2024, les associations de défense des consommateurs avaient regretté que l’affichage ne soit que volontaire, comme c’est le cas pour l’affichage de qualité nutritionnelle (Nutri-score), arguant que plus des deux tiers des ingrédients des aliments transformés (conserves, plats préparés, salades, sandwich, charcuteries…), les fabricants renseignaient peu ou pas l’origine.
Les modifications obligatoires relèvent toutefois de la législation européenne, et Olivia Grégoire veut croire à un effet d’entraînement. « C’est toujours un peu plus long avec une démarche reposant sur du volontarisme, mais le Nutri-score a démontré qu’il y avait un chemin ».