L’Ania échappe au départ de deux gros adhérents
AFP le 09/12/2024 à 14:15
Les industriels du lait et les brasseurs, qui devaient quitter en janvier l'Association nationale des industries alimentaires (Ania) ont finalement décidé d'y rester, a annoncé l'Ania lundi. (Article mis à jour à 14h37)
« Lors du conseil d’administration de l’Ania réuni ce jour, Brasseurs de France et la Fédération nationale de l’industrie laitière (Fnil) ont annoncé leur volonté de rester adhérents de l’Ania au 1er janvier 2025 », affirme l’organisation dans un communiqué.
« La décision des membres de l’Ania témoigne de la dynamique enclenchée depuis le mois de juin avec l’arrivée du nouveau président et du nouveau directeur général pour renforcer le collectif de l’agroalimentaire », poursuit l’Ania.
L’Ania met également en avant un contexte troublé pour le secteur : « fortes incertitudes politiques » après la chute du gouvernement Barnier, « difficultés de compétitivité des filières agricoles et alimentaires » et début des négociations commerciales annuelles avec la grande distribution.
Au printemps, Brasseurs de France et la Fnil avaient annoncé leur départ prochain de l’Ania.
La Fnil, qui défend les intérêts du secteur laitier privé (Lactalis, Bel, Danone notamment), avait évoqué un désaccord stratégique sur fond de recul de l’influence du lobby auprès des décideurs. Brasseurs de France n’avait pas exprimé publiquement ses griefs.
Depuis, un nouveau président est arrivé à l’Ania, Jean-François Loiseau, avec dans ses bagages un nouveau directeur général, Maxime Costilhes. Le maintien dans le giron de l’Ania « est le fruit de la dynamique enclenchée depuis six mois avec la nouvelle équipe », a commenté Brasseurs de France auprès de l’AFP. « L’Ania est un soutien important pour notre filière qui doit faire face à des difficultés économiques, dans un contexte politique incertain », a ajouté l’organisation.
« Nous serons vigilants à ce que cette dynamique se poursuive », précise
François-Xavier Huard. Il attend des changements au niveau de la gouvernance, de l’organisation interne ou encore des missions prioritaires « dans les premiers mois de l’année 2025 ».
« C’est la condition pour que notre soutien se prolonge », prévient le patron
de la Fnil. L’organisation est le premier contributeur financier au
fonctionnement de l’Ania.