Le chiffre d’affaires de la Sica progresse malgré un déclin de la production
AFP le 17/03/2025 à 17:00
La Sica de Saint-Pol-de-Léon (Finistère), première coopérative légumière française, a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 2 % en 2023-2024, malgré un recul de sa production de légumes, impactée par les tempêtes, a-t-elle annoncé lundi.
Le chiffre d’affaires de la coopérative a progressé de 2 % sur l’exercice 2023-2024 (clos fin octobre), à 230 millions d’euros, progressant de 5 % dans les légumes, à 190 millions d’euros, et reculant de 9 % dans l’horticulture à 40 millions d’euros.
Sur cette période, les 741 producteurs de la coopérative bretonne ont récolté 168 000 tonnes de fruits et légumes, contre 179 000 tonnes lors de l’exercice précédent, soit une baisse de 6 %.
La tempête Ciaran, qui a frappé la Bretagne dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, a détruit une partie des cultures de choux-fleurs, une des productions historiques de la coopérative léonarde.
L’artichaut est lui aussi en recul, et cela depuis plusieurs années. « Mais on a arrêté l’hémorragie », a indiqué à l’AFP Marc Kerangueven, président de la Sica, car « il y a des variétés prometteuses qui arrivent ».
Les prix élevés permettent de limiter la casse pour ces productions, tandis que d’autres cultures voient leurs chiffres d’affaires progresser fortement, comme l’échalote (+ 33 %), l’endive (+ 36 %) ou le brocoli (+ 19 %).
Depuis 2019, la coopérative agricole a perdu 29 % de sa production légumière en volume, les exploitants agricoles se tournant vers des cultures plus rentables (maïs, céréales) ou nécessitant moins de main d’oeuvre. Le nombre de producteurs de la Sica recule aussi depuis plusieurs années, les nouvelles installations ne remplaçant pas les départs en retraite.
« C’est un vrai sujet, toutes nos réflexions aujourd’hui sont basées sur la volonté de retrouver du volume », a assuré M. Kerangueven.
Pour faire face aux besoins de main d’oeuvre de ses producteurs, la Sica fait venir des travailleurs du Maroc chaque année, qui devraient être plus de 100 en 2025. « Ça se passe très, très bien. On essaye de mettre des logements dans notre zone légumière » pour les accueillir « au plus proche des exploitations », a indiqué le dirigeant.
La coopérative, qui a évalué ses émissions de gaz à effet de serre à 188 295 tonnes de CO2, entend les diminuer de 2 % d’ici à 2028, en travaillant sur le gaspillage alimentaire et la réduction des emballages.