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Le gouvernement redirige 9 millions d’euros d’aides vers les jeunes viticulteurs


AFP le 21/03/2025 à 09:48

Le gouvernement va réallouer 9 millions d'euros, non dépensés dans le cadre de l'aide à l'arrachage de vigne, à des jeunes viticulteurs qui ont fait face à de mauvaises récoltes en raison d'aléas climatiques, a annoncé jeudi la ministre de l'agriculture Annie Genevard.

« Je suis venue ici sur une exploitation viticole pour préciser que, sur les 10 millions restants qui n’ont pas été consommés pour l’arrachage, 9 millions vont être consacrés aux jeunes viticulteurs qui éprouvent des difficultés particulières afin qu’ils puissent être épaulés sous la forme de subventions », a-t-elle déclaré lors d’un déplacement en Gironde (Nouvelle-Aquitaine).

Cette aide, dont les détails ont été précisés jeudi, avait été évoquée une première fois lors du Salon de l’agriculture fin février. Une enveloppe de 120 millions d’euros d’aide à l’arrachage de vignes, mis en place mi-octobre afin de résorber la surproduction, avait été approuvée par Bruxelles et n’a pas été totalement dépensée.

Neuf millions d’euros iront aux agriculteurs de moins de 40 ans, installés depuis moins de cinq ans et ayant subi des pertes en 2024. Pourront aussi prétendre à une subvention ceux qui prévoient ou subissent des difficultés financières en raison des pertes sur les cinq dernières années.

Un million d’euros ira aux pépiniéristes, eux aussi en crise et essentiels pour soutenir la filière, a précisé à l’AFP le ministère, ajoutant que les détails restaient à déterminer.

En Gironde, la ministre a aussi rappelé la mise en place de prêts bonifiés pour les agriculteurs faisant face à des « difficultés de trésorerie (…) pour les aider à passer ces moments difficiles que beaucoup connaissent en raison des aléas climatiques, en raison du réchauffement climatique, en raison des difficultés d’écoulement sur le marché ».

« C’est le cas de la filière viticole qui connaît en plus la difficulté de menaces de taxes américaines sur l’ensemble des produits de la viticulture française », a-t-elle ajouté.