Le Pen réclame le « quoi qu’il en coûte » pour les agriculteurs français
AFP le 02/03/2022 à 16:05
Marine Le Pen a réclamé mercredi des « mesures d'urgence » et le « quoi qu'il en coûte » pour les agriculteurs français qui risquent d'être particulièrement victimes de hausses de prix liées à l'offensive russe en Ukraine.
Les agriculteurs sont « confrontés, avant même les répercussions de la guerre en Ukraine, à une augmentation très importante des matières premières, du carburant, du fioul, de l’essence, du gaz, de l’électricité », lourde de « conséquences sur la production, les prix et leur capacité à dégager des marges », a souligné la candidate du RN à la présidentielle lors d’un point presse au salon de l’Agriculture.
Et « bien sûr leur inquiétude est vive de voir que cette augmentation, cette inflation, pourrait s’aggraver » avec la guerre en Ukraine, a-t-elle ajouté. « Il faut mettre en place maintenant le « quoi qu’il en coûte » pour l’agriculture, parce que (…) les agriculteurs ils n’ont pas vu « le quoi qu’il en coûte » de Bercy » pendant la crise du Covid, a déclaré la candidate d’extrême droite, en évoquant « des aides directes d’urgence ».
Malgré cette guerre qui domine l’actualité, Marine Le Pen a souhaité « faire campagne », expliquant que ce conflit « mettait la lumière sur les problèmes de souveraineté énergétique et de souveraineté alimentaire ».
Elle a estimé qu’il n’y avait « rien d’anormal » à ce qu’Emmanuel Macron s’exprime en soirée sur l’Ukraine car il « a cette casquette (…) sur le plan diplomatique », et elle l’a invité à « privilégier la voie de la diplomatie ». « Mais il va falloir qu’il prenne son autre casquette de candidat à la présidentielle parce qu’il doit un bilan aux Français », a-t-elle ajouté, en réclamant un débat face à lui « avant le premier tour », étant donné que « la bande passante réservée à la présidentielle se restreint » du fait de la crise russo-ukrainienne.
« Les Français sont très émus » par la guerre en Ukraine « mais il n’en demeure pas moins qu’ils ont un quotidien » et qu’ils « veulent des réponses sur l’explosion des prix » des carburants et de l’énergie, ainsi que sur l’insécurité, l’immigration ou l’emploi, a-t-elle développé. « Si le président de la République, par stratégie, essaie de passer au-dessus des réponses qu’il doit aux Français sur ces sujets, il commet une véritable erreur et il est déconnecté de l’attente forte du peuple », a-t-elle estimé.