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Filière laitière bio

Le prix du lait bio menacé par la croissance des volumes ?


TNC le 03/05/2021 à 09:00
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Si l’augmentation des volumes de lait bio amorce un fléchissement, la filière doit cependant composer avec un trop plein parfois difficile à valoriser, les ventes progressant moins vite que la production. Néanmoins, les prix payés aux producteurs ne sont, pour le moment, pas impactés, indiquent les dernières Tendances de l’Idele.

Avec une progression, d’une année sur l’autre, de +6,5 % en janvier 2021 et de +10 % en février, la production de lait biologique semble se tasser par rapport aux années précédentes avec +17 % et +19 % sur les deux premiers mois de 2020 par rapport à 2019. Néanmoins, la croissante perdure et « la filière doit même composer avec des volumes de lait qu’elle peine à valoriser », indique l’Institut de l’élevage (Idele) dans ses Tendances du mois d’avril.

Evolution de la collecte laitière mensuelle biologique (©GEB-Institut de l’Elevage d’après FranceAgriMer)

Car si les ventes de produits laitiers biologiques progressent, c’est à un rythme moins rapide que celui de la production. « Les fabrications ont dû faire l’objet de réajustement parfois à la baisse pour certains produits, et le taux de déclassement aurait augmenté », précise ainsi l’Idele.

Un enjeu : le maintien des prix payés aux producteurs

À ce jour, la rémunération des éleveurs ne semble pas en pâtir, avec un prix comparable à celui de l’année passée en janvier et février, d’après FranceAgriMer, soit 477 € puis 473 €/1 000 l au standard 38/32.

Pour 2021, l’Idele prévoit une croissance de la collecte de l’ordre de +6 % à +8 %, car « les arrivées de nouveaux livreurs devraient en effet se tasser alors que la vague de conversion initiée en 2015/2016 et l’arrivée sur le marché de ces nouveaux producteurs depuis fin 2017 touche à sa fin ». Les livreurs déjà en place sont, en parallèle, incités à limiter leurs livraisons en contrepartie du maintien des prix aux niveaux de 2020 et, parfois, de soutiens financiers aux producteurs.

« Dans le contexte de déséquilibre entre une croissance toujours vive de la collecte et plus modérée de la consommation, la volonté des laiteries de maîtriser les volumes semble s’élargir à une période plus ample (NDLR : que la période printanière habituelle) cette année, dans l’espoir d’un rétablissement de la forte dynamique de la demande de produits laitiers bio », indique également l’Idele.