Le sucrier Tereos souffre toujours de la baisse des prix
AFP le 19/02/2025 à 12:30
Le numéro deux mondial du sucre, Tereos, a enregistré un net recul de son chiffre d'affaires et de son bénéfice au 3e trimestre, ce qu'il attribue à la baisse des prix du sucre en Europe, a-t-il indiqué mercredi.
Sur ce troisième trimestre de son exercice décalé, d’octobre à décembre, le groupe coopératif a réalisé 1,39 milliard d’euros de chiffre d’affaires, une baisse de presque un quart (- 22 %) en un an à taux de change constant.
Son bénéfice net a été encore plus affecté, passant de 107 millions d’euros à 22 millions d’euros sur la période, soit une chute de 70 % à taux de change courant.
En cause : le prix négocié du sucre en Europe, région qui porte historiquement le groupe. Il s’est affiché d’octobre 2023 à septembre 2024 à 860 euros la tonne, avant de passer à 530 euros pour un an à partir d’octobre 2024, a expliqué le groupe à l’AFP, soit – 38 %.
Une baisse plus importante que celle du chiffre d’affaires de Tereos sur la période, ce qui permet au groupe d’estimer qu’il a réalisé une « performance solide », notamment parce qu’il a exporté en dehors de l’Europe et qu’il s’est diversifié grâce à l’amidon.
La division amidon et autres produits sucrants a vu son résultat opérationnel récurrent augmenter de 2 % au troisième trimestre. Elle représente désormais presque la moitié du résultat opérationnel récurrent du groupe sur la période, contre seulement 18 % un an auparavant.
Tereos a de plus jugé, dans un communiqué, avoir « partiellement » compensé cette baisse des prix « par un pilotage rigoureux de (ses) coûts » et avoir pu bénéficier de « la baisse des prix des intrants (matières premières, énergie) ».
La tendance est à la baisse depuis le début de l’exercice décalé de Tereos en 2024, avec un chiffre d’affaires en baisse de 14 % d’avril à décembre et un bénéfice net qui a perdu 37 %.
Le groupe, implanté dans 15 pays et qui rassemble 10 700 coopérateurs, s’est également félicité d’avoir réduit sa dette nette, passée de 2,37 milliards d’euros en mars 2024 à 2,1 milliards en décembre.