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Crise agricole

Les agriculteurs « ont raison de monter jusqu’à Paris », selon F. Roussel


AFP le 25/01/2024 à 17:50

Les agriculteurs en colère « ont raison de monter jusqu'à Paris » tant qu'ils n'ont pas de réponses du gouvernement, a estimé jeudi le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel, à l'issue d'un entretien avec Gabriel Attal.

« Ils nous nourrissent, or ils ne peuvent pas vivre de leur travail et donc ils ont raison de monter jusqu’à Paris, de menacer de faire un blocus pour se faire entendre », a affirmé à quelques journalistes le responsable communiste après une heure d’échange avec le Premier ministre.

Fabien Roussel a été reçu avec André Chassaigne, chef de file des députés communistes, et Cécile Cukierman, son homologue au Sénat, dans le cadre d’entretiens souhaités par M. Attal pour préparer sa déclaration de politique générale prévue mardi.

« Tant qu’il n’y a pas de mesures fortes, les agriculteurs ont raison de poursuivre leur mobilisation. (…) Je comprends en tout cas leur colère. Et je comprends largement que, tant qu’ils n’ont pas de réponses à toutes les questions qu’ils ont posées, ils montent jusqu’à Paris », a ajouté M. Roussel.

Les sections d’Ile-de-France de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) ont appelé leurs adhérents à se rassembler « sur les grands axes autour de la capitale » vendredi. Le même jour, Gabriel Attal doit présenter des mesures en faveur des agriculteurs.

Fabien Roussel est venu avec un litre de lait acheté en grande surface, pour dénoncer le fait que les agriculteurs « ne sont pas entendus, que ce soit sur la manière dont est appliquée la Pac (Politique agricole commune) ou que ce soit (sur) les marges captées par l’industrie » agro-alimentaire.

Fabien Roussel a aussi dénoncé la « mansuétude » du gouvernement à l’égard des manifestants. « Si la CGT faisait les mêmes blocages sur l’autoroute, ça fait longtemps qu’ils auraient été virés. Pour ma part, quand j’ai menacé par la parole d’envahir les préfectures parce qu’il n’y avait rien dans les annonces sur le pouvoir d’achat, mon Dieu la colère que ça a soulevé ».

Les responsables communistes ont demandé, par ailleurs, de ne pas augmenter les prix de l’électricité, du gaz, du gazole non routier ou des franchises médicales et ont réclamé « des gestes forts pour le pouvoir d’achat » comme « indexer les salaires » sur l’inflation.