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Statistiques

Les agriculteurs travaillent-ils plus que la moyenne des Français ?


TNC le 14/05/2024 à 18:02
agriculteurquimarche

(© Adobe Stock)

Travailler le samedi, le dimanche, ou encore la nuit, c’est le lot commun de beaucoup d’exploitants agricoles, davantage en tout cas que les autres professions, confirme une enquête de l’Insee sur les professions en France en 2022.

54 h par semaine : c’est le temps de travail moyen effectué chaque semaine par un agriculteur, d’après l’Insee qui a publié fin avril un Portrait des professions en France en 2022. Si cette moyenne est plus élevée de près de 20 heures que celle des autres professions, le travail des exploitants agricoles se caractérise également par les horaires plus atypiques : « la moitié d’entre eux déclarent travailler le soir, 1 sur 5 travaille la nuit, et près de 9 sur 10 travaillent le week-end », indique l’Insee.

Travail le soir et la nuit selon le groupe socioprofessionnel en 2022. (© Insee enquête emploi 2022)

Ils ne sont pas les seuls à travailler dans ces plages horaires étendues, puisque les artisans, commerçants et chefs d’entreprise sont également nombreux à travailler le soir et le samedi, mais ce sont eux qui travaillent le plus le dimanche et la nuit.

Travail le week-end selon le groupe socioprofessionnel en 2022. (© Insee enquête emploi 2022)

10,6 % des agriculteurs à temps partiel

La profession se prête assez peu au temps partiel (10,6 %), contre une moyenne de 17 % pour l’ensemble des personnes en emploi. Comme dans les autres métiers, ce cas de figure concerne davantage les femmes, puisque 17,5 % des agricultrices travaillent à temps partiel, contre 7,8 % des agriculteurs. Les hommes représentent néanmoins 71,9 % des agriculteurs.

Temps partiel selon le groupe socioprofessionnel et le sexe en 2022. (© Insee enquête emploi 2022)

L’Insee souligne également la baisse marquée du nombre d’agriculteurs. « Alors qu’ils représentaient 7,5 % des personnes en emploi en 1982, ils en représentent désormais moins de 2 %, en lien avec des forts gains de productivité sur la période et une augmentation de la taille des exploitations », rappelle la publication.