Les Bourses mondiales dans le vert, entre tensions commerciales et publications
AFP le 29/04/2025 à 18:15
Les marchés boursiers mondiaux évoluent majoritairement en hausse mardi, dans l'attente de nouvelles informations sur la guerre commerciale initiée par Washington, digérant une série de résultats d'entreprises et d'indicateurs.
En Europe, Francfort a pris 0,69%, Londres 0,55% et Milan 1,09 %. Paris a cédé 0,24 %. À Wall Street, le Dow Jones prenait vers 15H50 GMT 0,63 %, l’indice Nasdaq 0,18 % et le S&P 500 0,27 %. « Pour l’instant, les marchés se consolident. Cela ressemble au calme avant la tempête », explique Fawad Razaqzada, de City Index.
Les investisseurs restent attentifs aux dernières informations à propos des négociations sur les hausses de droit de douane entre les États-Unis et les autres pays, Chine en tête.
« Deux questions se posent : les pays seront-ils en mesure de conclure des accords avec les États-Unis laissant les droits de douane à des niveaux (…) tolérables ? La Chine bénéficiera-t-elle elle aussi d’un répit ? », résument les économistes de Capital Economics.
Espoir de baisse des taux
Les indicateurs économiques aux États-Unis sont aussi scrutés, avec mercredi les chiffres sur l’emploi en avril, le PIB au premier trimestre et l’indice PCE d’inflation, mesure privilégiée par la Fed, la banque centrale américaine.
La confiance des consommateurs a dégringolé en avril dans la première puissance mondiale en raison des incertitudes commerciales, « à un niveau pas atteint depuis le début de la pandémie de Covid », selon un baromètre publié mardi.
Le rapport JOLTS du ministère du travail a lui mis en évidence une baisse des offres d’emplois en mars, inférieure aux prévisions. « Cela renforce les craintes de récession aux États-Unis, mais ravive aussi l’espoir d’une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) », selon Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés à IG France.
Les taux d’intérêt américain à dix ans reculaient par conséquent vers 15H50 GMT, à 4,17 %, contre 4,21 % la veille en clôture. Côté changes, le dollar prenait 0,18 % face à la monnaie unique européenne, à 1,1399 dollar pour un euro.
Les cours du pétrole sont en revanche en baisse, les marchés tablant sur une demande plus faible. Le Brent de la mer du Nord perdait 2,08 % à 64,49 dollars le baril, et son équivalent américain, le WTI, cédait 1,95 % à 60,84 dollars.
Même constat côté gaz, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence européenne du gaz naturel, évoluant mardi autour de son plus bas niveau depuis juillet 2024, à 31,83 euros le mégawattheure (MWh).
Pluie de résultats
La semaine est chargée en publications de résultats d’entreprises. Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les résultats de quatre des « Sept Magnifiques », le surnom donné aux grandes valeurs américaines du secteur technologique, avec Meta et Microsoft mercredi et Amazon et Apple jeudi.
En Europe aussi, de nombreuses entreprises ont rendu leur copie. Le groupe suédois d’électroménager Electrolux a dévissé de 17,47 %, après avoir dit s’adapter à une « incertitude accrue » en raison de la guerre commercial.
Associated British Foods, maison mère de la chaîne de vêtements à bas prix Primark, a perdu 8,93 %, après avoir publié un bénéfice net en baisse de plus de 21 % pour son premier semestre décalé.
La marque de voitures de sport Porsche (- 4,24 %) a fait état d’une chute de 40 % de son bénéfice d’exploitation au premier trimestre sur un an, à 760 millions d’euros. Sa rentabilité des ventes a fondu, à seulement 8,6 % contre 14,2 % l’an dernier.
Le constructeur automobile suédois Volvo Cars a plongé de 9,83 %, après avoir annoncé lancer un plan d’économies de 1,6 milliard d’euros, incluant des suppressions de postes, pour faire face à la chute de ses bénéfices et à la dégradation du secteur.
Et à Paris, le géant des équipements électriques Schneider Electric a dévissé de 6,38 %, au lendemain de la publication de résultats jugés décevants car en dessous des attentes des analystes, malgré une forte progression de son chiffre d’affaires.