Les candidats à la présidentielle attendus sur ce sujet au Congrès de la FNSEA
TNC le 23/03/2022 à 14:30
Dans un contexte de guerre en Ukraine et de crise sanitaire qui se poursuit, la question de la souveraineté alimentaire française et européenne se pose avec acuité. La FNSEA, qui défend cette vision depuis plusieurs années, en fera le thème central de son congrès qui se tient la semaine prochaine à Besançon. Le syndicat évoquera également cette question face aux candidats à l’élection présidentielle, invités à passer un « grand oral » devant les organisations membres du Conseil de l’agriculture française le 30 mars.
Juste après la crise sanitaire, la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les prix et la disponibilité de l’alimentation et des engrais renforce l’importance stratégique de la souveraineté alimentaire. Si elle a longtemps été éclipsée par la nécessaire transition face au changement climatique, « on assiste aujourd’hui à un changement de paradigme très fort », salue la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert.
La question de la continuité des chaines alimentaires et de l’énergie se pose désormais et pousse l’Union européenne à revoir l’ordre des priorités, à travers une feuille de route qui se concentre désormais sur la sauvegarde de la sécurité alimentaire et le renforcement de la résilience, face aux vulnérabilités importantes que l’absence des blés russes et ukrainiens créé au niveau mondial. « Si l’on prend la population des 26 pays qui dépendent à plus de 50 % du blé russe, cela représente 750 millions de personnes », rappelle Christiane Lambert, qui évoque le risque d’émeutes de la faim et les « ouragans de famine » redoutés par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Layen.
Dans ce contexte, la FNSEA va profiter de son congrès, les 28, 29 et 30 mars à Besançon, pour rappeler un certain nombre d’enjeux permettant de répondre aux défis alimentaires et énergétiques. « L’agriculture est un secteur de solutions », rappelle la présidente de la FNSEA, notamment face au changement climatique. « Nous sommes persuadés qu’il est possible de produire mieux, plus, avec moins d’impact sur l’environnement, en apportant des réponses au changement climatique », ajoute-t-elle. Néanmoins, souveraineté alimentaire et transition de l’agriculture ne pourront être réalisées que si des prix rémunérateurs sont assurés au secteur agricole, précise Christiane Lambert.
« Le #CongresFNSEA permettra de valoriser nos propositions afin de favoriser l’acte de production, investir, poursuivre la transition écologique, pour des fermes rentables et une alimentation de qualité »
??https://t.co/i62XphHcrj— La FNSEA (@FNSEA) March 23, 2022
Six candidats dont le président sortant attendus le 30 mars
Les candidats à l’élection présidentielle ont par ailleurs été invités à un Grand Oral par les membres du Conseil de l’agriculture française (CAF), qui rassemble la FNSEA, Jeunes agriculteurs, la Coopération agricole, les chambres d’agriculture et la CNMCCA, au lendemain du congrès, le 30 mars.
« Le 30 mars, le Conseil de l’Agriculture Française (CAF) convie les candidats à la #Presidentielle2022 au #GrandOagri avec un objectif : faire de l’ #agriculture une priorité stratégique pour notre pays » @ChLambert_FNSEA#CongresFNSEApic.twitter.com/3X2lnwfats
— La FNSEA (@FNSEA) March 23, 2022
Ont été invités tous les candidats « qui sont à plus de 2 % dans les sondages », précise Christiane Lambert, et six ont confirmé leur venue : Emmanuel Macron, Eric Zemmour, Valérie Pécresse, Marine Le Pen, Fabien Roussel et Jean Lassalle. Tour à tour, ils auront une dizaine de minutes pour présenter leur programme agricole, et le même temps pour répondre aux questions de la salle. Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot ont décliné, tout comme Anne Hidalgo, cette dernière pour des questions d’agenda.
« L’agriculture doit être présente dans les plans d’investissement », rappelle la présidente de la FNSEA, qui attend également des propositions « sur la revalorisation de l’acte de production, la croissance durable, l’arrêt des surtranspositions », mais aussi sur la relocalisation de l’alimentation ou l’origine France, insiste la présidente de la FNSEA.