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Les prix alimentaires à la hausse en février, tirés par le sucre et le lait


AFP le 07/03/2025 à 13:47

Les prix des denrées alimentaires dans le monde ont crû en février, tirés par les cours du sucre, des produits laitiers et des huiles végétales, indique vendredi la FAO, qui par ailleurs prévoit pour 2025 une hausse « modeste » de la production mondiale de blé.

L’indice mensuel des prix calculé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, a augmenté de 1,6 % sur un mois, et de 8,2 % par rapport à février 2024.

Á l’origine du mouvement, l’augmentation des cours du sucre (+ 6,6 % en février par rapport à janvier), après trois mois consécutifs de repli, du fait de perspectives de production abaissées en Inde et de conditions météorologiques défavorables au Brésil, le 1er exportateur mondial.

L’indice des produits laitiers a de son côté crû de 4 %, qu’il s’agisse de fromage ou de lait en poudre, en raison d’une forte demande.

Dans le même temps, l’indice des huiles végétales gagnait 2 % en un mois (29,1 % sur un an), une hausse aussi bien pour l’huile de palme, de soja que de tournesol, liée à la fois à une demande accrue en biocarburants et à des difficultés d’approvisionnement en Asie du sud-est.

Pour ce qui est des céréales, les prix sont à + 0,7 % en février, influencés par une offre russe réduite et des préoccupations sur l’état des cultures en Europe de l’Est et en Amérique du nord.

« Hausse modeste » de la production mondiale de blé

Le prix mondial du maïs continue sa progression, entre offre réduite au Brésil et forte demande américaine à l’export. Par contraste, celui du riz a encore chuté, de 6,8 % en février, du fait d’une offre abondante et d’une faible demande à l’importation.

Enfin, les prix de la viande sont restés stables (- 0,1 %), avec une offre abondante en porc et volailles, tandis que les prix de la viande bovine restent soutenus par une forte demande à l’import.

Pour 2025, la FAO, dans une première projection, prévoit « une hausse modeste » de la production mondiale de blé, à 796 millions de tonnes, soit + 1 % par rapport à 2024. L’organisation anticipe une meilleure récolte européenne, mais il reste des inconnues météorologiques (sécheresse en Europe orientale, précipitations excessives plus à l’Ouest…). Aux États-Unis, les surfaces cultivées sont attendues à la hausse, avec une interrogation sur le rendement liée au manque de pluie.

La production de riz devrait pour sa part atteindre sur l’année 2024-25 un record de 543 millions de tonnes, tirée par de bonnes perspectives de récolte en Inde et de bonnes conditions de culture au Cambodge et en Birmanie.

Pour 2024, la FAO revoit à la hausse son estimation de production céréalière mondiale, à 2,842 milliards de tonnes, légèrement au-dessus de la production 2023.

Le rapport souligne aussi que 45 pays ont actuellement besoin d’assistance alimentaire, avec la bande de Gaza et le Soudan confrontés à des niveaux d’insécurité alimentaire aigüe.