L’OFB dénonce des dégradations à Beauvais et Guéret
AFP le 20/11/2024 à 10:35
L'Office français de la biodiversité (OFB) a dénoncé mardi des « dégradations » dans ses bureaux de Beauvais (Oise) et Guéret (Creuse), en pleine vague de protestation des agriculteurs.
Selon une source policière, une trentaine de manifestants, accompagnés de tracteurs et de bennes remplies de déchets et de fumier, ont forcé la porte d’entrée de l’OFB de Guéret (Creuse) puis celle d’un bureau. Ils ont répandu des pneus et des déchets à l’intérieur et saccagé des piles de dossiers.
Le chef local des services de l’OFB est allé à leur rencontre pour discuter brièvement et a subi des insultes et des menaces. Il a porté plainte, selon cette même source.
Sur des images diffusées par le journal La Montagne et la radio France Bleu, on voit des manifestants avec des bonnets jaunes et des gilets de la Coordination rurale déverser des déchets devant les bureaux de la Mutualité sociale agricole (MSA) et de l’OFB. Ils avaient auparavant dialogué avec la préfète de la Creuse.
Lundi, un mur en parpaing avait été monté devant l’entrée des bureaux de l’OFB à Beauvais par des agriculteurs de l’Oise, avant que soient déversées des bennes de pneus et de fumier, a indiqué l’organisation dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.
L’OFB, police de l’environnement très critiquée par des syndicats agricoles, a condamné « fermement » les « attaques et dégradations qui visent directement l’OFB et ses missions ».
« Exprimer ses inquiétudes face au Mercosur comme l’ont fait pacifiquement les agriculteurs depuis dimanche est légitime », a souligné de son côté la ministre de l’agriculture Annie Genevard sur X (ex-Twitter). « Mais jamais je ne tolérerai les atteintes aux personnes et aux biens, les dégradations, qui sont inacceptables ».
La Coordination rurale, deuxième syndicat agricole qui ouvrait mardi son congrès annuel, a réclamé « la dissolution de l’OFB », accusant ses agents d’exercer sur les agriculteurs des contrôles excessifs.
Lors des manifestations agricoles de janvier et février, l’OFB avait déjà été la cible de nombreuses protestations, avec des dégradations et des agressions.
Début octobre, le chef de l’OFB dans le Tarn-et-Garonne avait porté plainte après le sabotage de sa voiture en marge d’une réunion sur les contrôles dans les exploitations agricoles.
« Malgré de nouvelles attaques, je sais pouvoir compter sur le professionnalisme des agents et leur sang-froid dans de telles situations », a souligné mardi le directeur général de l’OFB, Olivier Thibault.