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L’OFB durcit son mouvement, nouvelle grève prévue le 25 mars


AFP le 20/02/2025 à 09:14

Faute de réponse à ses revendications, l'intersyndicale de l'Office français de la biodiversité (OFB), cible d'attaques du monde agricole et politique, a appelé mercredi à « durcir le mouvement » et à une nouvelle grève le 25 mars, après celle inédite et fortement suivie fin janvier.

« Un mois après l’entrevue à Matignon, nous ne pouvons que déplorer le total mépris avec lequel les agents de l’OFB sont traités ! En effet, nous n’avons reçu aucune réponse à nos revendications ! », déplore l’intersyndicale dans un communiqué publié mercredi, à quelques jours de l’ouverture, samedi, du Salon de l’agriculture.

En conséquence, les syndicats appellent « l’ensemble des personnels à durcir le mouvement de grève au sein de l’Office français de la biodiversité » et à « se mobiliser pour faire entendre leur colère et faire connaître leur détermination lors d’une journée de grève et de manifestation nationale, le mardi 25 mars devant Matignon », est-il indiqué.

D’ici là, les agents sont appelés à « ne plus réaliser aucune mission de police de l’environnement, que ce soit en police administrative ou en police judiciaire », à « suspendre toutes missions, quelles qu’elles soient, vers le monde agricole », et à « prendre autant de temps que Matignon met à nous répondre, à ce jour un mois, pour retourner tous les résultats des activités demandées ».

Droit de retrait

« Ce mot d’ordre vise aussi à préserver la santé, tant physique que psychique, au vu des risques élevés d’agression des agents de l’OFB et la pression psychologique permanente subie depuis plus d’un an », explique l’intersyndicale. Les agents de l’OFB sont chargés de faire respecter les règles en matière d’usage des pesticides, d’arrachage de haies ou de respect des arrêtés sécheresse, mais aussi de contrôler les chasseurs et de lutter contre le trafic d’espèces protégées.

Ils avaient déjà engagé en janvier leur droit de retrait de certaines missions, dont celles impliquant de se rendre dans des exploitations agricoles. Ils avaient été reçus à Matignon le 24 janvier après que François Bayrou avait qualifié d’« humiliation » et de « faute » certaines inspections d’agents de l’OFB, « une arme à la ceinture dans une ferme déjà mise à cran par la crise ».

Mais cette tentative d’apaiser les tensions avaient échoué et le 31 janvier, une grève nationale des agents – une première à l’OFB – avait été suivie à « plus de 62 % » selon la direction de l’organisme public. Parmi leurs principales revendications : l’annulation de la « baisse drastique du budget de l’OFB » et de la circulaire ministérielle leur demandant « un port d’armes discret » dans les exploitations agricoles.